De notre sang, Adeline Debreuve-Theresette

Résumé :

Transylvanie, fin du dix-neuvième siècle. Traqué sans relâche, Dracula, le Prince des Vampires, dépositaire du sang de l’immortalité, craint pour l’avenir de sa race. La seule solution, pour assurer une pérennité certaine aux siens, serait d’engendrer un héritier de son propre sang. Mais pour cela, il lui faut d’abord trouver une humaine capable de porter en son sein l’enfant d’un non-vivant… En France, Marie Iscariel, dame de compagnie d’une riche héritière, fait le même étrange cauchemar depuis son enfance : un rêve effrayant où il n’est question que de peur et de mort. Entraînée au cœur d’un monde inconnu, la jeune femme va découvrir que l’amour et le sang peuvent parfois s’unir pour créer une étrange destinée…


Avis :

Le comte Dracula est en proie à un questionnement sans fin : comment éviter que sa race ne s’éteigne avec lui ? Ténébreux, odieux, assoiffé de sang, il ne trouve plus de plaisir à sa non-vie tant que cette épée de Damoclès plane au-dessus de sa tête. La solution lui apparaît dans une prophétie qui désigne une jeune femme humaine comme celle qui le sauvera. Bien décidé à la retrouver et à faire d’elle ce qu’il veut, Dracula se met en quête de Marie…

Sans revisiter le mythe du vampire, Adeline Debreuve-Theresette nous offre un récit assez classique mais envoûtant.
La première partie, centrée sur le comte est très sombre et angoissante, le vampire nous apparaît détestable, cruel et cynique à souhait. L’ambiance telle que nous la restitue l’auteur est totalement immersive, le lecteur se retrouve plongé au cœur du récit et cheminera avec le vampire de la Transylvanie à la France. Le rapprochement historique fait est très intéressant, j’ai beaucoup apprécié cette approche que j’ai trouvée assez astucieuse pour étayer le propos de l’auteur.
En revanche, la seconde partie, après la rencontre avec Marie Iscariel, est un peu trop rapide et facile, l’évolution des personnages m’a prise par surprise, alors que si l’auteur avait donné le temps au temps j’aurai sans doute davantage adhéré. J’ai tellement été séduite par la personnalité du comte dans la première partie que je l’ai trouvé un peu fade par la suite.
L’écriture d’Adeline Debreuve-Theresette est fluide et agréable, l’auteur a un vrai talent de conteuse et emporte le lecteur dans son univers, qu’elle arrive à rendre très visuel.
Malgré une fin de roman un peu en retrait par rapport à la première partie, De notre sang est un très bon roman (ou plutôt novella) vampirique qui allie l’horrifique au charme suranné du romantisme gothique.

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