L'Ange de la nuit T1 - La voie des ombres, Brent Weeks

Résumé :

Le tueur parfait n'a pas d'amis, il n'a que des cibles. Pour Durzo Blint, l'assassinat est un art et il est l'artiste le plus accompli de la cité, grâce à des talents secrets hérités de la nuit des temps. Pour Azoth, survivre est une lutte de tous les instants. Le petit rat de la guilde a appris à juger les gens d'un seul coup d'œil et à prendre des risques -comme proposer à Durzo Blint de devenir son apprenti. Mais pour être accepté, il doit commencer par abandonner son ancienne vie, changer d'identité, aborder un monde d'intrigues politiques, d'effroyables dangers et de magies étranges, et sacrifier ce qui lui est le plus précieux...


Avis :

Dans le royaume de Cenaria, quand on a pas eu la chance de naitre nanti, on n’a d’autre choix que de vivre selon les lois de la rue. C’est ainsi qu’Azoth, rat de guilde, cherche les moindres pièces tombées à terre pour payer sa taxe hebdomadaire, faute de quoi il sera roué de coups. Sa porte de sortie, il l’imagine sous les traits de Durzo Blint, talentueux pisse-culotte (quel affreux terme, tueur à gage aurait été plus juste et plus joli). Ce dernier va le prendre comme apprenti, et nous allons suivre l’évolution de l’enfant qui va peu à peu se transformer en assassin, à l’image de son maître.

L’univers créé par Brent Weeks ne respire pas la joie de vivre. Complots, lutte pour la survie et le pouvoir, pègre, trahisons, pièges, j’en passe et des meilleures, il ne fait pas bon vivre à Cenaria. Dans les royaumes voisins non plus d’ailleurs, ne rêvez pas, il n’y a pas d’endroit paisible dans cet univers.
Le jeune Azoth va suivre la voie des ombres, qui lui semble être la seule façon d’échapper à son destin de victime désignée, de ne plus avoir peur. Hélas, les années passant, il se rend compte des sacrifices qu’il doit faire, de la complexité de la politique et de la fragilité de sa propre existence. J’ai suivi avec plaisir son évolution, même si le personnage central reste à mes yeux Durzo Blint, assassin froid et méthodique qui en réalité cherche à s’en convaincre lui-même.
L’intrigue est quant à elle assez complexe. C’est du lourd, de la fantasy comme on l’aime, mais Brent Weeks a invité un peu trop de personnages dans son récit, si bien qu’il est parfois difficile de s’y retrouver, et que les entrelacs de la politique semblent un peu confus au départ.
Une fois que le lecteur se familiarise avec l’ensemble, le récit gagne en clarté, mais il faudra accepter d’être un peu (voir complètement) paumé au départ pour ensuite goûter au plaisir de la lecture.

Amateurs de Robin Hobb ou de David Gemmel, vous ne serez pas déçus, faites vite la connaissance de Durzo Blint et d’Azoth !

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