Les tangences divines, Franck Ferric


Résumé :

Lorsque Théodule, égoutier à Paris, décide de lever le pied sur un job qui l'épuise et une vie de couple bancale, il espère pouvoir se la couler douce un moment. Mais c'est sans compter sur l'arrivée de deux vieilles gloires décaties persuadées que leur salut tient à la redécouverte d'un dieu antique, qui viennent frapper à sa porte pour le contraindre à leur prêter main forte.

Embringué dans une histoire qui le concerne sans doute plus qu'il ne l'imagine, l'égoutier croisera des nains ratatinés, des dieux amateurs de blues, des déchus à tête de chacal et des nymphes rapiécées. Autant de guides splendides et misérables, qui le conduiront aux confins des tangences divines.

Une chose est certaine : si les dieux de jadis ont salement perdu de leur superbe, ce sont toujours de fieffés escrocs.


Avis :

Bien étrange roman que Les tangences divines
Je me suis lancée dans cette lecture en sachant que je partais dans un univers qui m’est assez peu familier, et c’est justement ce qui m’a attirée. Ça, et la superbe illustration de couverture de Bastien Lecouffe-Deharme qui me faisait de l’œil.

J’ai donc fait connaissance avec Théodule, dont le prénom n’a, à mon avis, pas été choisi au hasard puisqu’il signifie plus ou moins esclave de dieu. Il exerce le respectable métier d’égoutier dans notre belle ville de Paris. Pour le côté glamour du personnage principal, on repassera. Notre brave Théodule, candide comme c’est pas permis, va se retrouver embringué dans une mission qui semble le dépasser au départ. Le voilà enrôlé par de vieilles divinités sur le retour dont l’essence même s’étiole du fait du désintérêt des fidèles. Exit le mythe du dieu bienveillant, ceux que nous allons rencontrer n’ont qu’un but, retrouver leur superbe, point.
Comment Théodule va-t-il pouvoir les aider, vont-ils réussir, je vous laisse le découvrir lors de la lecture du roman.

J’ai un sentiment très partagé sur ce livre.
J’ai d’emblée été séduite par l’écriture de Franck Ferric, fluide et hypnotique, je ne pouvais pas arrêter ma lecture tant j’aime la façon dont il écrit. Et ce malgré le fait que l’histoire en elle-même ne m’a pas vraiment séduite. Trop absurde pour moi, trop loin de mon univers sans doute, et surtout assez déstabilisante, je n’ai pas réussi à clairement me positionner face à l’ouvrage. Malgré tout, même si je n’ai pas été convaincue par l’intrigue, j’ai beaucoup aimé l’intelligence et l’humour qui se dégagent de ce roman. Il pullule de bonnes idées (l’avènement du dieu Dollar étant l’exemple le plus parlant), et le regard que Franck Ferric porte sur notre société est très juste et cynique.

Les tangences divines est pour moi une lecture très frustrante car malgré toutes les qualités énoncées plus haut, je n’ai pas réussi à être emportée par l’histoire. Encore une fois, «le syndrome Fabrice Colin » vient de frapper (ça ne vous dit rien ? Ben fallait suivre les chroniques précédentes, na !), et comme je le dis, franchement, y’a pire comme comparaison.

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