Delirium, Lauren Oliver


Résumé :

Lena vit dans un monde où l’amour est considéré comme le plus grand des maux. Un monde où tous les adultes de 18 ans subissent une opération du cerveau pour en être guéris. A quelques mois de subir à son tour « la Procédure », Lena fait une rencontre inattendue… Peu à peu elle découvre l’amour et comprend, comme sa mère avant elle, qu’il n’y a pas de plus grande liberté que laisser parler ses sentiments. Même si cela implique de quitter ses certitudes…
« Ils prétendent qu’en guérissant de l’amour nous serons heureux et à l’abri du danger éternellement. Je les ai toujours crus. Jusqu’à maintenant. Maintenant, tout a changé. Maintenant, je préférerais être contaminée par l’amour ne serait-ce qu’une seconde plutôt que vivre un siècle étouffée par ce mensonge. »


Avis :

Et si l’amour était la source de tous nos maux ? L’amour nous empêche de réfléchir, nous pousse à des actes irréfléchis, nous rend malade, nous tue… Pour ne pas contracter l'amor deliria nervosa, il existe heureusement un remède, appelé le « Protocole ». Ainsi « vaccinés » les jeunes adultes pourront mener leur vie sans crainte de voir leurs sentiments leur faire commettre l’irréparable.

Lena a tellement peur de la maladie qu’elle a hâte qu’arrive le jour de son Protocole. Elle a vu les ravages que peut causer l’amour sur sa propre mère et ne souhaite pas finir comme elle. C’est pourquoi, même si elle appréhende l’opération en elle-même, elle est totalement convaincue de son bien-fondé. Jusqu’au jour où son regard croise celui d’Alex…

En matière de dystopie, celle-ci est à mon avis incontournable. Lauren Oliver y dépeint un futur très proche du notre. Pas de signe d’apocalypse, pas de lutte pour la survie, juste une organisation nouvelle de la société qui bannit toute forme d’amour. On entend par là le sentiment amoureux bien sûr, mais aussi l’affection que les parents portent à leurs enfants. Et c’est surtout ce dernier point qui m’a touchée, puisque si les adultes sont immunisés contre l’amour, les enfants ne le sont pas et grandissent avec des adultes qu’ils aiment alors que ces derniers les élèvent de manière rationnelle dénuée de tout amour.
Lena, elle, est tout à fait conditionnée, et sa plus grande crainte est d’attraper l'amor deliria nervosa. Loin d’être une rebelle née, elle fuit tout ce qui pourrait se révéler dangereux, comme sa meilleure amie qui émet des doutes sur leur société parfaite. Le jour où elle rencontre Alex, elle a beau lutter contre l’évidence, elle est contaminée. L’auteur accompagne la lente prise de conscience de son héroïne, lui fait ouvrir les yeux petit à petit. Le personnage de Lena est très touchant car tout en fragilité. Elle n’est pas forte, elle a peur, elle préfère la facilité et ne veut pas voir la vérité. Loin d’être une rebelle née, elle fuit son destin qui va malgré tout la rattraper.
La plume de Lauren Oliver est fluide, elle ménage des pauses au milieu de l’action nous permettant de mieux découvrir les protagonistes de l’histoire. Le thème est abordé avec pudeur, sans agressivité revendicatrice, prouvant que la lutte ne se fait pas seulement par la prise d’armes mais aussi par une foule de petites actions quotidiennes qui peuvent changer les choses.
La fin est en revanche abrupte, et laisse le lecteur pantois, et la lecture de la suite devient impérative !

Delirium est un livre à ne pas manquer pour tous ceux, et ils sont de plus en plus nombreux, qui apprécient ce genre littéraire.


 (Auteurs NA vivants)

Commentaires

  1. Je suis de ton avis : incontournable ! Il faut d'ailleurs que je lise le tome 2 :)

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  2. Le tome 2 est sur mes étagères, mais comme d'hab je manque de temps :P

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