Résumé :
Quelle est cette muraille infranchissable qui coupe le royaume d’Almoha ? Au nord règne une pesanteur qui lamine les humains et les transforme en monstres pathétiques, au sud… Personne ne sait ce qu’il y a au sud. Les légendes parlent d’un pays où tout n’est que richesse et beauté. Un jour, Nath décide de quitter son enfer quotidien pour partir à la conquête du paradis. Mais la muraille cache plus d’un secret… plus d’une épouvante ! Il l’apprendra à ses dépens.
Avis :
Almoha est victime d’une malédiction jetée par un sorcier supplicié. La pesanteur a changé, les hommes sentent son poids sur leurs épaules. Elle pèse sur les immeubles, les faisant s’écrouler. Mais là n’est pas le plus grave. Tout l’écosystème a été bouleversé, la terre est en fait de la vase durcie, les nuages sont durs comme du marbre, la pluie se transforme en graviers au contact de cette atmosphère. Les hommes ont commencé à muter sous l’effet de la pesanteur.
Dans cet univers hostile, Nath a quitté sa terre natale, Solterra, pour découvrir le monde. Après un exil chez les têtes molles, il va revenir sur les lieux de son enfance, où il est devenu un paria. Au fil de ses aventures, Nath n’aura qu’un but, passer de l’autre côté de la muraille, au sud, où la vie est décrite comme un paradis terrestre.
Il n’y a pas à dire, Serge Brussolo est un conteur de talent. Dès le départ il immerge son lecteur dans son univers. Je sentais la vase me coller à la peau, et je manquais d’oxygène comme les habitants d’Almoha. Dans ce roman, pas de temps mort, les évènements s’enchaînent les uns à la suite des autres, le lecteur n’a aucun répit.
Le style de Brussolo est agréable, simple et concis. Là aussi, pas de fioritures, sa plume est au service de son histoire et de ses personnages.
Un seul reproche à faire : ne pas avoir la suite sous la main, car la fin donne furieusement envie de savoir ce qui attend Nath et Sigrid !
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