La citadelle des ombres T1, Robin Hobb



Résumé :

Au royaume des Six-Duchés, dans l'inquiétant décor d'une forteresse battue par les vents et les flots, Fitz, un jeune garçon issu d'une lignée royale, fait à la cour le rude apprentissage de la vie. Un maître d'écurie, étrange et bourru, lui prodigue conseils et affection ; un vieux sage, isolé au sommet d'une tour, le forme à la délicate perception du Bien et du Mal ; des molosses qui l'ont adopté lui apportent réconfort et protection. Commence alors pour le jeune homme un long voyage initiatique semé d'embûches et de trahisons. Un voyage au bout de l'angoisse, de l'amour, de la désespérance. Confronté aux cruelles exigences de la loyauté, existe-t-il pour lui une autre voie que celle du sacrifice ?


Avis :

Cette réédition chez Pygmalion de La citadelle des Ombres réunit les trois premiers tomes français de ce que nous connaissons davantage sous le nom du cycle de L’assassin royal, soit les deux premiers de l’édition originale.
Le jeune Fitz, bâtard de Chevalerie, l’héritier du trône qui abdiquera en apprenant l’existence de son fils illégitime, va voir sa vie radicalement changer quand son grand-père maternel le confiera aux bons soins de son père biologique. Ce dernier remettra l’éducation du jeune garçon à son maître d’écurie, un homme aussi bon que bourru. En grandissant, Fitz va découvrir qu’il maîtrise le Vif (magie empathique vis-à-vis des animaux) et l’Art (qu’on peut grossièrement comparer à la télépathie). Deux dons qui lui seront bien utiles quand le roi lui proposera de devenir son assassin, une tâche induisant une grande loyauté et de nombreux sacrifices.
Parallèlement au récit de l’apprentissage du jeune homme, une menace apparaît clairement de la part des pirates qui assiègent la cité, et qui semblent dotés d’une force étrange.

Dans ce volume, ou plutôt ce pavé (1 116 pages, mes poignets s’en souviennent encore), on suit les débuts du jeune Fitz, de l’innocence de l’enfance à son destin d’assassin. Le personnage est complexe et attachant, et c’est avec plaisir que je l’ai suivi dans son apprentissage. L’avoir « vu » grandir permet en outre de lui pardonner ses côtés agaçants comme sa difficulté à prendre les décisions ou son auto-apitoiement.
L’univers des Six-Duchés créé par Robin Hobb est riche et immersif, le lecteur est plongé en pleine fantasy médiévale, au cœur des complots, batailles, et bien évidemment de la magie. L’écriture est fluide et nous emporte, tant et si bien que les quelques longueurs du récit passent presque inaperçues.
La citadelle des Ombres est vraiment un must de la fantasy, à lire absolument par les amateurs du genre. Néanmoins, et ce n’est là que mon avis personnel, la saga est un peu en-dessous du Trône de Fer de Georges R.R. Martin, car moins « intense » dans les thèmes que les deux ont en commun. C’est en cela que j’ai été un peu déçue, et c’est pourquoi je recommanderais, pour ceux qui seraient dans l’un ou l’autre des cycles, d’espacer la lecture des deux séries afin de les apprécier chacune à leur juste valeur.

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