Les buveurs d'âmes, Fabrice Colin



Résumé :

Prince déchu, dévasté par la mort de son aimée, Elric de Melniboné a juré de ne plus jamais se servir de Stormbringer, son épée maudite qui boit les âmes et lui procure sa puissance et sa vitalité.
Accompagné de son fidèle compagnon Tristelune, Elric, abattu et mourant, part en quête de son dernier espoir : l'Anémone Noire, une plante magique ne fleurissant qu'une fois par siècle, qui pourrait lui redonner des forces et de grands pouvoirs. Pour la trouver, il doit gagner les ruines de Soom, une cité perdue au cœur d'une jungle inhospitalière infestée de créatures maléfiques...


Avis :

Quand Michael Moorcock et Fabrice Colin décident d’écrire à quatre mains, ça donne Les buveurs d’âmes, un roman fantasy où l’on retrouve Elric de Melniboné, le prince albinos qui a provoqué la chute de son propre royaume, la mort de sa bien-aimé et qui parcourt ensuite le monde avec son épée Stormbringer, la buveuse d’âmes (vous remarquerez que le garçon a quand même de lourds antécédents, on pressent qu’on ne va pas beaucoup s’amuser avec lui). Sauf qu’ici Elric décide de la ranger définitivement dans son fourreau, la détestant autant qu’il en a besoin.
L’histoire en elle-même n’est pas forcément originale, c’est la quête d’une plante qui pourrait aider à soigner l’incarnation du Champion Éternel, avec des embuches, batailles et franche camaraderie (tout en retenue bien sûr, on parle d’Elric quand même). Ce que j’ai trouvé le plus intéressant, c’est la façon dont Fabrice Colin a réussi à recréer l’ambiance de la saga originelle. On retrouve un Elric aussi tourmenté (dépressif ?) que dans mes souvenirs, un univers très sombre, juste éclairé par la présence de Tristelune, représentant un peu d’espoir pour le « héros », et pour le lecteur aussi qui pourrait se laisser gagner par la mélancolie du personnage principal.
Malgré ces atouts, Les buveurs d’âmes n’est pas non plus indispensable au cycle d’Elric, n’y apportant pas vraiment de plus-value, si ce n’est une bonne dose de nostalgie pour les lecteurs ayant découvert Moorcock dans leur lointaine adolescence. Et justement, j’en viens à me poser si mon adoration envers Moorcock ne tient pas principalement en cette nostalgie, parce qu’ne finissant le roman, je me suis promis de ne pas replonger dans mes vieux livres, de peur d’être déçue…

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