Les Anges de l'Ombre, Malaïka Macumi


Résumé :

Seriez-vous prêts à chatter sur le Net avec un vampire ? À acheter un cercueil sur un site d'occasions ? Ou bien à goûter une délicieuse soupe préparée par un mort-vivant aux talents culinaires quelque peu inquiétants ? Succombez à la mystérieuse musique d'un vampire mélomane, le long des falaises battues par les vents et les ténèbres, ou entrez dans les noires pensées d'une goule épuisée par sa propre résurrection. Mais surtout, méfiez-vous des corbeaux aux yeux luisants et des charrettes aux roues geignantes ! Ce sont là quelques-uns des terribles voyages que vous propose ce recueil : treize histoires de vampires mariant effrontément l'horreur absolue à la poésie la plus décadente. Treize nouvelles gothiques au style puissant et macabre, dont les images fortes ne vous laisseront pas indemnes. Malaïka Macumi nous offre son premier recueil de nouvelles, réunissant des œuvres inédites ainsi que quelques récits déjà publiés. Découvrez cette plume sombre, teintée de sang et d'horreur, satinée de poésie et de mélancolie. Quand le macabre devient exquis.


Avis :

Recueil de treize nouvelles (amis auteurs, faites preuve de mansuétude et arrêtez avec les recueils de treize nouvelles, pensez aux gens superstitieux qui ne sont pas forcément à l’aise quand ils ouvrent un livre avec treize textes au sommaire ─ voilà, le message personnel, c’est fait) toutes signées Malaïka Macumi, Les Anges de l’Ombre propose aux lecteurs différentes facettes du mythe du vampire à différentes époques.

Les vampires de Malaïka Macumi ne brillent pas au soleil et ne sauvent pas les jeunes filles maladroites, ils sont plus proches de leur image traditionnelle, ce sont des créatures violentes et cruelles qui n’ont que faire de la simple notion de rédemption.

Le style classique de l’auteur se prête parfaitement bien à ses personnages à canines, particulièrement dans Athénaïs, texte qui m’a particulièrement plu, ou dans Ad vitam aeternam où l’écriture de l’auteur trouve écho dans la dédicace à Anne Rice. Mais l’auteur sait aussi sortir des sentiers battus et, comme avec Délires nocturnes, nous conter les tribulations d’une jeune gothique dont les penchants morbides seront assouvis au-delà de tout ce qu’elle pouvait imaginer. Une histoire gore qui m’a prise par surprise et m’a beaucoup marquée, tant et si bien que, même avec le recul, je ne suis pas sûre d’avoir vraiment aimé… Mais, s’il y a une nouvelle que je suis sûre d’avoir adorée, c’est La Grand’Cherrée qui revisite une légende bretonne, celle de l’Ankou, sur ton plus moderne et léger qui contraste avec l’horreur du propos, pour un résultat très réussi et convaincant.

Le danger quand on se lance dans le recueil de nouvelles d’un seul et même auteur autour d’un seul et même thème, c’est que le lecteur se lasse rapidement, et du thème, et du style. Avec Les Anges de l’Ombre ce n’est pas du tout le cas, et même si je n’ai pas aimé tous les textes (notamment la nouvelle qui ouvre le recueil, ce qui est un peu dommage), j’ai passé un très agréable moment, et je garde le nom de Malaïka Macumi dans un coin de ma tête comme auteur à suivre.

Dernier point, mais qui a son importance, ma lecture s’est faite sur ebook, et je voulais souligner la qualité du calibrage et de la mise en page, rien à redire sur ce point, ce qui est quand même assez rare sur ce type de support.



Commentaires