Résumé :
Diane
a perdu brusquement son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors,
tout se fige en elle, à l'exception de son cœur, qui continue de battre.
Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Egarée dans les limbes du souvenir,
elle ne retrouve plus le chemin de l'existence. C'est peut-être en foulant la
terre d'Irlande, où elle s'exile, qu'elle apercevra la lumière au bout du
tunnel. L'histoire de Diane nous fait passer par toutes les émotions.
Impossible de rester insensible au parcours tantôt dramatique, tantôt drôle de
cette jeune femme à qui la vie a tout donné puis tout repris, et qui n'a
d'autre choix que de faire avec.
Avis :
Les gens heureux lisent et
boivent du café c’est avant tout l’histoire d’une douleur.
La douleur du deuil de Diane, deuil qu’elle n’arrive pas à faire. Après le
décès de son mari et de sa fille, la jeune femme n’arrive pas à reprendre goût
à la vie. Elle s’est renfermée sur elle-même, se néglige et néglige son
entourage, seul son meilleur ami lui est resté fidèle malgré le comportement de
la jeune femme à son égard. Comprenant qu’elle ne peut avancer dans un
environnement lui rappelant à chaque minute ceux qu’elle a perdus, Diane décide
de s’exiler en Irlande, pour échapper aux gens bien intentionnés qui lui disent
d’aller de l’avant et peut-être se reconstruire, à son rythme. Bien évidemment
ce voyage va changer sa vie, l’aider à en reprendre les rênes…
Si
l’histoire n’est pas forcément très originale et que le dénouement semble couru
d’avance, Les gens heureux lisent et
boivent du café est un livre à part qui fera écho chez ceux qui ont un jour
connu des moments difficiles dans leur existence. Le personnage de Diane n’est
pas du tout caricatural mais au contraire d’une justesse rare, ses agissements,
ses pensées sont celles d’une femme qui souffre, et l’auteur a le talent de
décrire cela avec une pudeur qui l’honore. L’évolution de la jeune femme est
agréable à suivre, on souffre, pleure, rit ou espère avec elle, tant et si bien
qu’il est très difficile de la quitter à la fin du livre.
Une
autre force de ce roman c’est son décor. Agnès Martin-Lugaud nous plonge dans
ce petit village d’Irlande, la plage de Diane a pris corps au fil des lignes,
le dépaysement a été total le temps de cette lecture, servie par la plume
sensible de l’auteur.
Le
seul reproche que je ferais à ce livre, c’est qu’il est bien trop court,
j’aurais voulu rester avec Diane, la suivre plus longtemps, et je caresse
l’espoir fou de la retrouver peut-être un jour.
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