Traqué, Andrew Fukuda

Résumé :

Gene est l’un des derniers humains sur Terre. Le seul moyen de survie pour cet adolescent : se faire passer pour l’un de ses prédateurs. Ne pas rire, ne pas transpirer, ne pas montrer qu’il est un humain, un « homiféré ». Cela fait dix-sept ans qu’il vit secrètement parmi ceux qui n’hésiteraient pas à le tuer s’ils découvraient sa véritable identité. Malgré tout, Gene est parvenu à se fondre parmi ces « autres » et à créer un semblant de vie normale. Mais sa routine est bouleversée, et sa sécurité, menacée, le jour où il est sélectionné pour participer au grand jeu : la Traque. Toutes les décennies, le gouvernement organise une immense chasse où seule une poignée de privilégiés peuvent pister, abattre et dévorer les rares humains survivants gardés en captivité pour l’événement. Formé à l’Institut pour traquer ses semblables, Gene est sur le qui-vive. Car désormais, sa vie s’organise en meute avec les chasseurs, et le moindre faux pas pourrait trahir sa condition et lui être fatal. Parviendra-t-il à maintenir l’illusion, alors que les soupçons sur sa vraie nature s’alourdissent ? Gene a la rage de vivre… mais vaut-elle le prix de son humanité ?


Avis :

Voilà un livre qui change. Les humains, dont il ne reste qu’une poignée, ont laissé la place aux vampires. Ces derniers ont reproduit peu ou prou notre société avec écoles, administrations, commerces… Gene est un des derniers humains, ou homiférés comme les appellent les vampires. Obligé de se cacher au sein de cette société dans laquelle il est la proie, il se retrouve mis en difficulté quand il fait partie des heureux gagnants d’une place pour la chasse à l’homme organisée tous les dix ans par le Patron, celui qui préside cette société vampirique.
Bien entendu ce n’est pas sans rappeler La planète des singes de Pierre Boulle, mais l’histoire est suffisamment éloignée pour ne pas en être une pure copie.

L’idée de ce narrateur humain dans un monde où les vampires sont devenus la norme est excellente car elle plonge le lecteur dans les pensées de Gene et lui fait partager la peur du jeune homme. Le roman prend son temps pour démarrer afin de mieux présenter les difficultés et les impératifs du jeune homme pour passer inaperçu. D’apparence fastidieuse, cette partie est pourtant indispensable pour gagner en nervosité sur la deuxième partie et ne pas être obligé d’alourdir l’action par des détails techniques. Cette fameuse seconde partie est aussi la plus intéressante. Certaines choses étaient un peu faciles et prévisibles mais d’autres sont réellement surprenantes, même si au final le récit manque du panache qui aurait pu en faire un très bon livre. Il n’en reste pas moins une lecture agréable et sans prétention qui vous fera passer un bon moment.



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