Résumé :
Leila dispose
d'un pouvoir terrifiant : elle voit les secrets les plus sombres des gens
qu'elle touche. Raison pour laquelle des créatures de la nuit l'enlèvent et la
forcent à entrer en contas télépathique avec le plus célèbre vampire du monde. Lorsque
Leila rencontre Vlad, la passion menace de les consumer... Mais un vieil ennemi
de ce dernier rôde dans l'ombre, bien déterminé à les voir littéralement
brûler.
Avis :
Spin-off de la série Chasseuse de la nuit du même auteur, Le prince des ténèbres met en scène Vlad Tepes, le plus célèbre des
vampires, mais surtout le plus charismatique de la série mère. Cependant, ce
n’est pas à travers son regard que le lecteur suivra cette série, mais à
travers celui de Leila, une jeune humaine affublée de pouvoirs très
particuliers dont elle a hérité suite à une électrocution et qui attirent la
convoitise.
Le roman s’ouvre donc naturellement sur
elle. Artiste au sein d’un cirque ambulant, la jeune femme a pris ses distances
avec sa famille pour en trouver une autre au milieu des saltimbanques. Capturée
par des vampires voulant utiliser ses pouvoirs, la jeune femme va croiser le
chemin de Vlad… pour finir par ne plus quitter le vampire. Elle va peu à peu
découvrir le terrible Empaleur, faire fi de sa réputation pour finalement
tomber dans ses bras. Mais ici, même si la romance entre Leila et Vlad a une
importance non négligeable, elle n’est pas l’unique intérêt du livre ; La mort dans l’âme est avant tout un
roman d’urban fantasy, avec une intrigue et des enjeux autres que l’amour. Vlad
Tepes reste proche de l’image que le lecteur peut avoir de lui. Dangereux, sans
pitié, protecteur de sa lignée et impitoyable à l’encontre de ceux qui mettent
ses membres en danger, il reste un personnage très charismatique, un « vrai »
vampire qui ne se transforme pas en chaton mort d’amour ronronnant dès que sa
chère et tendre pointe le bout de son nez. Il est avant tout un vampire et,
même si l’arrivée de Leila change la donne, il reste fidèle à lui-même et à sa
nature, il est très agréable de voir que Jeaniene Frost a adopté ce parti pris.
Outre Vlad et Leila, l’auteur présente une galerie de personnages secondaires
très intéressants, principalement Maximus, le second de Vlad, que j’ai trouvé
très touchant et que j’espère revoir dans le prochain tome tant il m’a marquée,
mais aussi Marty, le substitut paternel de Leila qui est, lui aussi, très
attachant. L’auteur a pris soin de ne pas se contenter de donner une profondeur
uniquement à ses personnages principaux, les seconds rôles ont eux aussi droit
à un traitement fouillé, élargissant ainsi le champ des possibles pour la
suite. L’ensemble est bien entendu mis en valeur par la plume de Jeaniene Frost,
vive et fluide, qui m’a entraînée dans son univers et m’a fait dévorer ce livre
trop vite. Il y a bien entendu quelques imperfections (comme le caractère de
Leila, parfois agaçante, alternant rébellion et docilité), mais ce premier tome
est très prometteur et donne envie de lire la suite. À titre personnel, je
crois même que, pour l’instant, je le préfère à Chasseuse de la nuit, heureusement que j’ai le deuxième opus sous
le coude !
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