Résumé :
Un gladiateur se
retire invaincu après vingt ans d’arènes pour s’installer avec sa petite
famille dans la plus grande cité du monde. Kyrenia, la ville mère, la cité du
savoir... Mais il va croiser la route d’un culte itinérant, une colonne composée
de milliers de fidèles qui serpente sur les routes, et cette rencontre va
bouleverser ses plans de paisible retraite. Prônant l’égalité des chances
devant le destin, ce culte au dieu unique dérange celui de la Grande déesse,
qui règne depuis des siècles sur les Terres communes. Sous son vernis de
civilisation, Kyrenia va dévoiler ses zones d’ombre...
Avis :
J’avais envie et en même temps pas envie de
lire ce livre, parce que j’aime bien Gabriel Katz, j’ai un a priori très positif le concernant, et j’avais donc peur d’être
déçue à la lecture de son roman. Et puis, finalement, je le suis laissée
tentée, entre l’envie de lire l’auteur, le résumé et la magnifique illustration
de couverture signée Aurélien Police (j’adore son travail, je ne suis jamais
déçue, il arrive toujours à remuer quelque chose en moi), qui est juste
parfaite par rapport à l’histoire, j’ai sauté le pas. Bref, maintenant que j’ai
parlé de moi et qu’on a discuté chiffons, entrons dans le vif du sujet.
Il était donc une fois, un gladiateur en fin
de carrière qui allait remporter son dernier combat et prendre une retraite
bien méritée, occupé à élever ses fils qu’il n’a pas vu grandir. Bon, j’avoue
que je sentais bien l’arnaque, j’ai craint que le résumé soit un mensonge, que
le gladiateur trépasse dans l’arène lors de son dernier combat et que le livre
parte dans une tout autre direction. Ne me demandez pas pourquoi, il y a des
auteurs comme ça, en qui je n’ai absolument aucune confiance quant au
traitement qu’ils réservent à leurs personnages. Je digresse encore, revenons à
notre gladiateur, Leth Marek. Notre héros va donc prendre la route pour
rejoindre Kyrenia, la cité du savoir, où il sait qu’il pourra offrir à ses
garçons une éducation de qualité (un bon papa avec un grand cœur, comme quoi il
n’est pas qu’une montagne de muscles, notre héros). En chemin, il croise une
jeune femme en bien mauvaise posture à qui il portera secours. La belle
appartient en fait à un culte itinérant dissident, en la sauvant, Leth Marek va
sceller son sort…
Finalement, j’ai bien fait de lire ce
roman ! Gabriel Katz propose une histoire à la narration multiple,
permettant ainsi de saisir les différentes facettes de l’intrigue. Si elles
sont toutes de qualité et toutes importantes, j’ai un gros faible pour celle
qui met Leth Marek en lumière (la midinette en moi est toujours en pâmoison
face à un héros plein de belles qualités). D’ailleurs cet axe narratif est
aussi bourré d’humour grâce au duo formé par l’ancien gladiateur et Desmeon,
mercenaire à la langue bien pendue rencontré en route. Pour un roman de fantasy, l’univers proposé par l’auteur
est très dépouillé, pas de dragons ni de licornes, pas de magiciens qui
combattent avec des boules de feu bleues qui sortent de leurs mains. Et c’est
assez reposant, je vous le concède. L’intrigue est davantage un jeu de pouvoir
mêlant politique et religion, mais sans la migraine qui se pointe souvent à la
lecture de ce genre précis. La plume de l’auteur est juste parfaite, simple et
sans fioritures, Gabriel Katz n’en fait pas des tonnes mais est efficace
puisqu’il est impossible de reposer le livre. Et que dire de la fin ?! Que
je ne m’attendais pas à ça ? Oui mais c’est trop faible… Que j’ai dû
relire les deux dernières pages pour être sûre d’avoir bien compris du premier
coup est une bonne représentation de mon incrédulité face à un certain passage.
Que l’auteur est un fourbe sadique n’est pas très élégant, mais c’est une bonne
idée de ce que j’ai pensé quand je me suis rendu compte que j’avais bien
compris ce que j’avais compris.
Si vous avez eu le courage de lire toute
cette chronique, vous aurez compris que j’ai été totalement convaincue par
l’univers, l’intrigue et l’écriture de Gabriel Katz. Pour ceux qui ont sauté
directement à la conclusion, faisons simple : lisez Aeternia, faites-moi confiance et foncez !
Dois-je préciser à nouveau combien je te déteste?
RépondreSupprimerMais pourquoi est-ce que je suis encore là, moi??
Mais moi je t'aimeuuuuuuuu !
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