Résumé :
Em se réveille
dans les ténèbres, seule, entravée dans un espace confiné qui ressemble à un
sarcophage. Elle sait que c’est le jour de son anniversaire mais… c’est tout.
Elle ne se rappelle ni son nom, ni ce qu’elle a fait la veille, ni le visage de
ses parents. Elle n’y comprend absolument rien. Lorsqu’elle parvient, à force
de volonté, à se libérer de ce piège, elle découvre, autour d’elle, onze autres
cercueils, dont certains occupants sont encore en vie. Une initiale et un nom
de famille sont gravés sur chaque sarcophage. La jeune fille prend la tête du
petit groupe d’adolescents – qui pensent tous avoir douze ans, mais qui en
paraissent plutôt dix-sept – et découvre un labyrinthe de couloirs poussiéreux,
constellés par endroits d’ossements. Se trouvent-ils sous terre ? Y-a-t’il
d’autres survivants ? Comment trouver eau et nourriture ? Et surtout : qui
sont-ils, quels sont ces étranges symboles qui marquent leur front, comment se
sont-ils donc retrouvés là ?
Avis :
Em se réveille, le jour de son douzième
anniversaire, dans un… cercueil. Elle va devoir le briser pour en sortir et
découvrira une pièce emplie de cercueils pareils au sien. Sans aucun souvenir
de pourquoi elle est ici, engoncée dans des vêtements trop petits et sans aucun
repaire, Em va tenter de découvrir où et pourquoi elle et ses camarades ont été
enfermés.
Encore une pépite de chez Lumen. Scott Sigler
propose ici une dystopie originale qui laisse le lecteur dans le doute et
l’ignorance en même temps que les personnages. Pourquoi ces jeunes sont
enfermés ? Pourquoi pensent-ils avoir douze ans alors que leur apparence
leur donne cinq ans de plus ? Pourquoi certains sont morts ? Pourquoi
ont-ils un signe gravé sur le front ? La liste des interrogations est bien
plus longue et Scott Sigler n’est pas pressé d’y répondre. Au contraire, il
épaissit d’abord le mystère, perd le lecteur, le lance sur des fausses pistes
et le comble de rebondissements. Le rythme est soutenu, on ne s’ennuie pas un
instant, loin de là. La narration est fluide et dynamique, les pages
s’enchaînent sans que le lecteur s’en rende compte (quoi, il est déjà deux
heures du mat’ ?!). Les personnages sont quant à eux intéressants,
l’auteur a le bon goût de ne pas trop donner dans les clichés du genre (sauf
pour l’héroïne grande gueule) et évite de faire sombrer l’histoire dans une
romance guimauve comme on a pu le voir trop souvent. On retrouve des thèmes
chers aux romans du genre comme l’écologie ou l’irresponsabilité des adultes et
leur goût prononcé pour le conflit, sans que tout cela soit moralisateur ;
à chacun d’en tirer les conclusions qu’il veut. L’ensemble est vraiment très
réussi, je vous recommande vivement Alive
si vous aimez les dystopies qui changent de ce que l’on a pu lire par paquet de
douze.
Hum tu m'as donné envie de le lire. L'as-tu lu en numérique ?
RépondreSupprimerNon en format papier. Je ne sais même pas s'il font du numérique chez Lumen.
Supprimer