Anna, Niccolo Ammaniti

Résumé :

Sicile, 2020. Un virus mortel, « la Rouge », a déferlé sur l’Europe quatre ans auparavant et décimé la population adulte ; les jeunes, eux, sont protégés jusqu'à l'âge de la puberté. Anna se retrouve seule avec Astor, son petit frère de quatre ans. Elle doit affronter le monde extérieur avec ses cadavres, ses charognards, ses chiens errants et affamés, l’odeur pestilentielle, pour trouver, quand il en reste, des médicaments, des bougies, des piles, des boîtes de conserve, avec comme unique guide dans cette lutte pour la survie, le cahier d’instructions que lui a légué leur mère avant d’être emportée par la maladie. Lorsqu’Astor disparaît, Anna part à sa recherche, prête à défier les bandes d’enfants sauvages qui errent à travers les rues désertes, les centres commerciaux et les bois. Mais l'ordre appartient au passé et les règles d'autrefois ont été oubliées. Pour réussir à sauver Astor, Anna va devoir en inventer de nouvelles, parcourant ce monde à l'abandon où la nature a repris ses droits, ne laissant que les vestiges d'une civilisation qui a couru à sa propre perte.
Une véritable odyssée des temps modernes où s'entremêlent lumière et ténèbres, un duel permanent entre la vie et la mort.


Avis :

Un virus mortel, La rouge, a décimé la population dépassant l’âge de quatorze ans. En Sicile, parmi les enfants prépubères survivants, vivent Anna et son frère de quatre ans, Astor. Ils survivent grâce aux conseils que leur mère a couchés sur un cahier. Mais, dans ce nouveau monde, les règles ont changé et les conseils laissés sont bien souvent obsolètes. Quand Astor est kidnappé, Anna va tout faire pour le retrouver…


La première chose qui frappe quand on lit ce roman, c’est le talent de l’auteur pour décrire ce futur apocalyptique qui fait froid dans le dos. Le danger omniprésent, la violence, la peur, la pestilence, Niccolo Ammaniti plante le décor dès le départ. Le roman a des accents de Sa Majesté des mouches ou Gone pour une référence plus récente, mettant en scène une société, uniquement constituée d’enfants, qui a pourtant su s’adapter aux ravages causés par La rouge. Pourtant, le virus les condamne tous à mort à brève échéance puisqu’ils en sont porteurs, et c’est très touchant de voir ces enfants se comporter en enfants justement, avec leurs joies, leurs peines et leurs espoirs. Anna fait, quant à elle, preuve de maturité en essayant de maintenir un semblant de normalité pour son petit frère. Quand ce dernier est enlevé, elle va partir à sa recherche, avec en tête l’objectif de rejoindre le continent où, elle l’espère, la vie est toujours normale. Ce road trip fera figure de quête initiatique, avec l’espoir en fil conducteur. Pourtant, si je reconnais bien volontiers les qualités de ce livre, je suis restée un peu en dehors, sans réussir à m’impliquer émotionnellement. Il m’a manqué un petit je-ne-sais-quoi pour que j’accroche vraiment, dommage.


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