Résumé :
On vient de
l'apprendre : Jackson Paige, l'ancienne vedette de télé-réalité, a été
assassiné. La coupable, restée sur les lieux du crime, a déjà tout avoué. Il
s'agit de Martha Honeydew, seize ans. En vertu de la loi des Sept Jours de
Justice, Honeydew a été placée en détention dans la Cellule 1 du couloir de la
mort. C'est la première adolescente à être jugée par le système Chacun Sa Voix,
dans lequel c'est vous, chers téléspectateurs, qui décidez du sort des accusés.
Chaque jour, elle avancera d'une cellule, vers la Cellule 7, où votre vote
déterminera si oui ou non elle doit être exécutée.
21 millions de
jurés.
1 prévenue.
7 jours pour
revenir sur ses aveux.
La vie ? La mort ?
À vous de juger !
Avis :
Dans un futur proche, la justice est désormais
rendue par le citoyen. Dit comme cela, l’idée peut paraître intéressante. Quand
on déplace le tribunal dans une émission de téléréalité, ça commence à devenir
dérangeant. Quand on sait que les votes sont payants, ça devient glauque et
quand on découvre qu’il n’y a ni preuves ni défense et que l’accusation est
représentée par des animateurs télé, on en vient à se demander pourquoi on
parlait de justice au début. Quand une société en vient là, le chaos est proche
et tous les détournements du système et débordements sont possibles.
C’est dans ce contexte que Martha finit sous
les projecteurs après avoir assassiné Jackson Paige, ancienne star de
téléréalité devenue philanthrope. S’aliénant des hordes de fans en deuil, la
jeune fille a très peu d’espoir de sortir du couloir de la mort en vie.
Pourtant, pour sa conseillère, quelque chose cloche, mais comment faire
entendre la vérité dans un système qui a oublié jusqu’à ce que le mot veut dire ?
L’idée de départ est plutôt bonne et pas si
incongrue que ça. L’omniprésence des médias, la manipulation des masses, la fin
de médias indépendants, Kerry Drewery reprend des thèmes bien connus depuis
1984. Comme le dit la Voix dans Secret
Story (on a les références qu’on mérite), méfiez-vous des apparences, et
c’est ce que le livre va s’atteler à démontrer pendant presque 400 pages. Et
c’est là l’intérêt principal du roman, à savoir : autopsier les mécanismes
de manipulation des foules ou comment les propos et actes peuvent être
complètement détournés une fois sortis de leur contexte. L’intrigue en
elle-même est simple et cousue de fil blanc, Cell. 7 ne réinvente pas la roue mais permet de se divertir tout en
réfléchissant et c’est déjà pas si mal…
Et bien ma foi, le sujet est intéressant, je me laisserai tenter un jour :)
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