Witch Hunter, Virginia Boecker

Résumé :

Elizabeth Grey, seize ans, est une redoutable chasseuse de sorciers. Mais un jour, elle-même est arrêtée pour sorcellerie ! En prison, elle reçoit la visite de Nicholas Perevil, qu'elle traque depuis toujours. Il lui propose un étrange marché : si elle parvient à déjouer la malédiction qui pèse sur lui, elle sera libérée.
Au fil de ses macabres découvertes, tout ce qu'Elizabeth tenait pour évident est remis en question : le bien et le mal, les amis et les ennemis, l'amour et la haine... la vie et la mort !


Avis :

XVIe siècle, à Anglia, un pays qui nous fait fortement penser à l’Angleterre. La magie, omniprésente jusqu’alors, est maintenant sévèrement chassée et réprimée depuis que l’épidémie de peste, lancée par un sorcier, a décimé une grande partie de la population. Le roi Malcolm et l’Inquisiteur Blackwell mènent une politique stricte et le moindre soupçon de pratique de la magie entraîne son auteur sur le bûcher. Pour ce faire, ils disposent de chasseurs, hommes et femmes aguerris à la traque du surnaturel. Parmi eux, Elizabeth, orpheline à cause de la peste, l’une des meilleures chasseuses de Blackwell. Mais la jeune fille va être à son tour victime de la répression aveugle…


Witch Hunter permet de découvrir un monde au background plus moyenâgeux que Renaissance, malgré la période dans laquelle il est situé, au regard de notre propre histoire. La magie autrefois courante est maintenant crainte, cause de tous les maux et donc étouffée. Elizabeth Grey est pétrie de certitudes, persuadée d’agir pour le bien commun en traquant les sorciers, jusqu’au jour où elle est à son tour accusée de sorcellerie. Le lecteur la suit dans sa fuite, le vacillement de ses convictions et sa quête de vérité. Si le contexte change un peu de ce qu’on trouve actuellement en littérature young adult, le cheminement est peut-être un poil convenu et prévisible mais ne manque pas d’intérêt et de fraîcheur. Les personnages qui l’accompagnent sont attachants et permettent de découvrir une autre facette d’Anglia, du côté des opprimés. La plume de Virginia Boecker est fluide, l’intrigue happe le lecteur dès les premières pages et j’ai vraiment été convaincue par ce tome d’introduction qui manque un peu de profondeur mais a par ailleurs de beaux atouts, je vous le recommande.

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