Résumé :
Ottila a décidé
d’être heureuse et ça va faire mal.
Ottila a un
problème. Enfin, elle en a un paquet. D’abord elle est alcoolique. Son père est
mort pendant qu’elle se complaisait dans une éternelle gueule de bois. Sa sœur
a été internée. Sa mère est en train de craquer. Et ses amis la tirent vers le
bas. Sauf Thalès, le type le plus sain qu’elle ait jamais rencontré. Thalès
donne envie à Ottila de devenir meilleure. Alors elle décide de faire un doigt
à son «contexte» pourri et vole Le Petit Livre du bonheur à la bibliothèque.
Puis elle entreprend de le scrapbooker sauvagement : mails, SMS, transcriptions
de séances de thérapie, dessins… tout y passe. Le résultat : un roman insolite,
contagieux, qui vous fera autant rire (jamais élégamment) que pleurer :).
Avis :
Ottila a un problème avec l’alcool, un autre
avec les hommes mariés et un autre avec sa famille dysfonctionnelle. Sans
parler de son prénom qui sonne très reine des Huns, Fléau de Dieu, mais c’est
un détail. La jeune femme, après une énième cuite qui donne envie à ses cheveux
de s’auto-déraciner pour voir si c’est moins douloureux ainsi (oui, je me suis
déjà posé cette question, et alors ?), décide de repartir à zéro, sur de
bonnes bases. Dans ses priorités, trouver un nouvel homme (pas trop compliqué),
le garder (ça se corse), arrêter l’alcool (sa vie n’a plus de sens…) et consigner
son parcours dans un petit carnet, le livre du bonheur.
J’ai vraiment apprécié ce petit roman plein d’optimisme,
dans la droite lignée des livres feel good
tant à la mode en ce moment.
Plus qu’un roman, Le Putain d'énorme livre du bonheur qui va tout déchirer est un
joyeux patchwork de mails, journal intime, entretiens avec un psy, captures d’écran
d’appli ou de sms qui retracent le parcours d’Ottila dans sa renaissance. Car,
au-delà du côté amusant de l’histoire, c’est bien de cela qu’il s’agit ;
reprendre sa vie en main et se réinventer. La jeune femme est touchante dans
ses faiblesses comme dans sa détermination, l’identification marche forcément
car il y a forcément une Ottila dans toute personne essayant de prendre un
nouveau départ. On explose de rire (littéralement) pendant la lecture, on est
ému, on s’indigne, et les pages défilent sans que le lecteur s’en rende compte.
L’ensemble est pourtant inégal dans sa pétillance (néologisme assumé) et j’aurais
aimé qu’elle soit plus présente pour répondre davantage à mes attentes en
matière de feel good. Malgré tout ce roman
est un petit bonheur, à lire sans modération.
J'ai la possibilité de le lire gratuitement via NetGalley, mais j'ai du mal à franchir le pas. Est-ce le titre qui me bloque pour l'alcoolémie, je ne sais pas.
RépondreSupprimerJe crois que je vais encore réfléchir un peu avant de me lancer.
Le sujet est traité avec légèreté, ça ne plombe pas le truc :)
SupprimerLà encore, la mise en page assez riche du livre m'empêche de franchir le pas. C'est que je suis exigeante dis donc ;)
RépondreSupprimerBah c'est plutôt marrant, ça change :)
RépondreSupprimer