Résumé :
“Je n’avais jamais vu la nuit. Je n’avais jamais vu les étoiles. Je
n’avais jamais vu le printemps, ni l’automne, ni l’hiver. Je suis né à la fin
de l’Ère du freinage. La Terre venait tout juste d’arrêter de tourner.”
Lorsque les astrophysiciens découvrent que la conversion de l’hydrogène
en hélium s’est accélérée à l’intérieur du Soleil, ils comprennent que notre
étoile est sur le point de se transformer en une géante rouge qui absorbera de
manière inéluctable la Terre. Pour contrer cette extinction programmée de
l’humanité, les nations se regroupent pour mettre en branle un projet d’une
ambition folle : élaborer des moteurs gigantesques afin de transformer la
planète bleue en véritable vaisseau spatial et de l’emmener à la recherche
d’une nouvelle étoile…
Avis :
Je ne lisais que du bien de l'œuvre de Liu Cixin depuis un moment,
cette novella était l'occasion rêvée de me frotter à la plume de cet auteur.
Nous sommes dans un futur lointain, très lointain, et le soleil est
devenu une telle menace que des scientifiques ont dérouté la terre de son
orbite en la transformant en vaisseau spatial géant, pour l'emmener dans une
autre galaxie. Les hommes sont donc réduits à vivre sous terre et ont développé
une véritable héliophobie. L'astre solaire n'est plus adulé mais redouté, une
course contre la montre s'engage avant sa transformation en géante rouge. Le
lecteur va vivre ce voyage à travers les yeux d'un enfant, qui va grandir au
cours de l'épopée.
Ok, le postulat de base est intéressant, mais je suis restée un peu en
dehors du récit. La partie scientifique m'a perdue, ici le mot science de
science-fiction a toute sa place, et pourtant je n'ai pas été convaincue. Trop
d'explications auxquelles je n'ai rien compris et peu de crédibilité, j'ai
décroché. Heureusement, c'est bien écrit et la lecture est assez facile, d'autant
que la novella est courte. Mais ça n'a pas suffi et je n'ai pas été emportée. Le
personnage principal n'est qu'un vecteur qui sert la mission, l'individu
s'efface devant la collectivité et personnellement ça me gêne, j'ai besoin de
m'accrocher à l'un des protagonistes au moins, et là c'était comme faire de
l'escalade sur une plaque de plexiglas…
Au final, si je loue l'inventivité et l'écriture, le récit en lui-même
m'a laissée perplexe et ne m'a guère donné envie d'aller plus loin dans la
bibliographie de Liu Cixin.
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