Deux mois plus tard, ils sont vingt survivants réfugiés dans cet hôtel connu pour son histoire teintée de suicides et de meurtres. Jon et ses compagnons d'infortune essaient de maintenir un semblant de quotidien. Jusqu'au jour où ils découvrent le corps d'une petite fille.
Les
provisions s'amenuisent, les tensions s'affutent. Et si finalement le danger
n'était pas à l'extérieur ?
Vingt survivants. Un hôtel. Un meurtre…
Avis :
Oui, ok, je vous vois venir, est-ce vraiment une bonne idée de lire du postapocalyptique en ce moment ? Mais bien sûr ! En plus là ce n'est pas un virus qui est l'origine de la fin du monde, mais une guerre nucléaire, ça change un peu les idées par rapport au CoVid, non ? Non, je vois bien ta moue boudeuse de l'autre côté de ton écran, tu n'y mets pas du tien, tsss….
Bref, revenons à ce huis-clos hôtelier qu'est The Last. Je vous résumé la situation, bombe nucléaire sur Washington, plus de gouvernement américain, pareil sur Londres, Berlin… et puis après on ne sait plus trop bien parce que les chaines d'infos cessent d'émettre. Jon est un historien américain, venu en Suisse pour un congrès, ça tombe bien, a priori personne n'a décidé d'éradiquer la Suisse de la surface du globe pour le moment. Petit bémol, sa femme (avec qui il s'entend moyen ces derniers temps) et ses filles sont restées aux Etats-Unis, ce qui inquiète à juste titre notre narrateur. En même temps, survivre à la fin du monde quand on est historien, c'est un peu l'apogée d'une carrière j'imagine. Il faut bien trouver une raison de continuer à vivre, Jon va documenter ce qu'il vit. Alors qu'il ne reste qu'une poignée de survivants dans l'hôtel et que tout le monde se méfie de tout le monde, le cadavre d'une petite fille est retrouvé, et Jon va se lancer sur les traces du meurtrier.
Dès les premières pages j'ai été happée dans
cette histoire. La fin du monde, plus on s'en approche dans la vraie vie plus
je l'aime dans les romans, comme si en lire me préservait de la réalité (j'en
parlerais à mon psy quand j'en aurai un tiens). The Last n'est pas un
roman survivaliste dopé à l'adrénaline, ni une réflexion poussée sur notre
société, mais propose le quotidien de gens qui essayent de maintenir une
certaine normalité, et aborde les thèmes bien connus du danger intérieur, de la
folie ou de l'intérêt de continuer à vivre, le tout sur un fond d'enquête, de
preuves dissimulées, etc. On découvre les personnages, leurs motivations, leurs
histoires, les psychologies ne sont pas extrêmement fouillées mais l'ensemble
se tient, la survie et la recherche de meurtrier faisant le job. Et pendant les
trois-quarts du livre j'ai marché à fond et élaboré mes petites théories de mon
côté. Et puis, comme pour tout livre la fin arrive, et là pour moi ça a été une
petite déception. Trop facile, trop évident ou trop farfelu selon les angles,
j'ai eu l'impression qu'on m'avait un peu baladée pour finalement en arriver
là. L'ensemble est plaisant à lire, mais pêche par son dénouement mou et convenu,
un peu comme si l'auteur avait été prise de court pour boucler son histoire et
avait balancé un truc mou en décalage avec le reste de son roman en se disant
que ça passerait. C'est dommage parce que l'idée de base était vraiment chouette.
Catégorie Europe occidentale
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