Dune [Film]

Synopsis :
 
L'histoire de Paul Atréides, jeune homme aussi doué que brillant, voué à connaître un destin hors du commun qui le dépasse totalement. Car s'il veut préserver l'avenir de sa famille et de son peuple, il devra se rendre sur la planète la plus dangereuse de l'univers – la seule à même de fournir la ressource la plus précieuse au monde, capable de décupler la puissance de l'humanité. Tandis que des forces maléfiques se disputent le contrôle de cette planète, seuls ceux qui parviennent à dominer leur peur pourront survivre...
 
 
Avis :
 
Ça fait une éternité que je n'ai pas posté d'avis ici mais, s'il y avait un film qui pouvait me faire sortir de ma grotte (ou de mon sietch en l'espèce), c'est bien Dune. Cette adaptation je l'attends depuis des années, et même si je voue toujours un amour immodéré au film de Lynch (ratage culte) et une haine farouche à la série de John Harrison, j'espérais que celle-ci serait la bonne.
 
Je ne vous fais pas l'affront de vous refaire le pitch de l'histoire, qui ne connaît pas Dune ? Toi là-bas au fond ? Va vite t'acheter le livre et reviens plus tard !
 
165 000 M$ de budget, je m'attendais à être visuellement scotchée et c'est le cas. Villeneuve offre enfin une véritable identité visuelle à Dune, la planète des sables prend corps devant le spectateur. Le travail sur la lumière y est pour beaucoup aussi, Villeneuve plonge la demeure Atréides dans une pénombre constante, soulignée par la sobriété du décor (où ces gens rangent-ils leurs affaires ?!), tandis que les scènes dans le désert sont baignées d'une luminosité dorée dont la chaleur nous inonde. Et puis la musique. Là aussi tout fonctionne, pourtant mon oreille est une grande habituée de la BO de Toto, je m'attendais presque à entendre le thème principal tant il est pour moi indissociable de Dune (je l'entends quand je lis le livre, je vous jure !) (je ne l'ai pas relu depuis trois ans, je ne suis pas une fangirl, qu'est ce que vous croyez ?!), mais je l'ai trouvée à la fois éloignée et familière, immersive à sa façon.
Passons au casting, ma plus grande crainte, avec Thimothée Chalamet en tête, que je trouvais un peu frêle pour endosser le costume de Paul Atréides. Finalement, une excellente surprise, le gamin est extrêmement charismatique (et très beau) et s'est coulé dans le rôle avec facilité. Oscar Isaac incarne à la perfection le Duc Léto (en même temps Oscar Isaac quoi) (après Chani, le Duc Rouge est mon personnage préféré, j'aime les destins tragiques je crois), Dame Jessica prend les traits de Rebecca Ferguson et ça lui va bien, je suis plus réservée sur Jason Momoa, qui ne correspond pas à ma vision de Duncan Idaho, ainsi que sur Zendaya, mais elle apparaît peu, je parle donc là de mon préjugé persistant depuis l'annonce du casting. Je ne vais pas tous les détailler, mais je suis globalement satisfaite (on verra plus loin les quelques points qui m'ont vraiment chagrinée).
L'histoire est globalement respectée, Villeneuve réussit le tour de force de rendre l'œuvre d'Herbert accessible aux profanes sans abuser de la voix off explicitant le pourquoi du comment. On sent un profond respect et l'envie de bien faire, et cela mérite d'être souligné. Personnellement j'y ai trouvé mon compte, je me suis laissée emportée.
 
Cela étant, tout n'est pas parfait. Est-ce que le spectateur comprend bien les enjeux de l'Épice sans la Guilde ? Je ne crois pas. Est-ce que les thématiques d'écologie, d'eugénisme et de politique sont suffisamment développées, je ne suis pas sûre. C'est secondaire me direz-vous, le film se veut grand public et pas uniquement destiné à une fanbase intransigeante. Mais quand même, il y a d'autres points qui m'ont chiffonnée. Où est Feyd Rautha ?? Neveu préféré du Baron Harkonnen, antagoniste de Paul, j'ai du mal à comprendre comment il a été écarté de l'histoire. Peut-être apparaîtra-t-il dans la seconde partie lors de la "reconquête" d'Arrakis par sa famille ? On croise les doigts. Et puis Liet Kynes, on en parle ? Il est censé être le père de Chani et c'est une femme qui l'incarne à l'écran. Franchement, ça ne me poserait aucun souci si on ne savait pas que le Bene Gesserit sélectionne avec soin les unions entre les différentes lignées et que le changement de sexe d'un personnage est juste impossible dans ce contexte. C'est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup. Gros bémol aussi concernant Jessica qui à plusieurs reprises est reléguée au rang de mère fragile tremblant pour sa progéniture. Jessica N'EST PAS une femme fragile, je ne comprends absolument ce choix d'interprétation, Denis qu'est-ce qui t'est passé par la tête de diriger ton actrice comme ça ??
Dernière chose, quelqu'un peut m'expliquer ce que vient faire le joueur de cornemuse dans le film ?!
 
Pour finir, est-ce que je vous recommande le film ? Oui bien sûr, parce que je pense que seuls les fans hardcore trouveront à chipoter. Le Dune de Villeneuve offre du grand spectacle, respecte l'œuvre originale, manque peut-être un peu d'émotion, du souffle épique qui embrase mon âme (oui rien que ça, n'oubliez pas que je suis amoureuse du livre depuis 30 ans) quand je lis le bouquin. Mais il faut être honnête, c'est à ce jour le meilleur rendu visuel qui nous a été proposé, et de très loin.
 
4/5

Commentaires

  1. Caser du France Gall au milieu d'une chronique sur Dune, il n'y avait que toi pour oser ^^
    Je n'ai pas encore pu y aller en tout cas, mais j'y compte bien !

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    1. Ha ha rien n'est impossible ^^
      Tu me diras ce que tu en as pensé ;)

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