Résumé :
Julie Constance, artiste peintre, vit repliée sur elle-même depuis la mort de son père, rongée par la culpabilité.
Elle ignore être la dernière descendante de l'ordre de Constantinople et qu'un contrat a été placé sur sa tête où plutôt sur son âme.
Chargé de cette mission, Caïn l'un des premiers hommes à avoir été changé en démon, n'apprécie pas spécialement la tâche qu'on lui a assignée.
Leur rencontre éveillera chez l'un comme chez l'autre des sentiments qu'ils croyaient à jamais disparus et interdits.
Avis :
On a une histoire de base somme toute assez classique, un démon qui doit anéantir une mortelle (pas n’importe quelle mortelle, celle qui a pour destin de pourchasser les forces du mal ; « l’Elue ») en tombe finalement amoureux, va trahir les siens pour la protéger, et elle n’est pas en reste, elle tombera aussi amoureuse de lui et fera tout pour le sauver.
L’histoire est donc classique, mais pas ennuyeuse, au contraire, pour tout dire elle m’a plu. J’ai beaucoup aimé le cadre (Bastia, c’est pas tous les jours que la ville sert de décor à un roman !), le côté « girl-next-door » de Julie, son amitié avec sa copine un peu barrée… J’ai été séduite par le personnage de Lucifer que je trouve le plus construit, le plus drôle et le plus séduisant. En restant dans les personnages, j’ai beaucoup aimé celui d’Olympe et son évolution au fil du livre qui renverse complètement les sentiments qu’on avait à son égard au départ.
Pour moi, les personnages principaux ne sont pas assez fouillés, certes le livre est court donc l’auteure n’a sans doute pas pu développer la psychologie de ses personnages autant qu’elle aurait du, mais quand même… Quand je vois son talent, en très peu de lignes, pour définir les personnages de Lucifer, Lilith et Olympe et les rendre « vivants », j’ai été déçue que la magie n’opère pas de la même manière pour Caïn/Val et Julie/Tempérance.
Et c’est là, à mon avis, le principal problème du roman. Je m’explique.
Tout du long, j’ai eu un sentiment d’inégalité dans la qualité du texte. Les personnages comme je l’ai dit précédemment, mais pas seulement.
Autant le côté du narratif est réussi, autant les dialogues ne sont pas à la hauteur : on ne peut pas mettre le même vocabulaire dans la bouche de Julie et de Lucifer par exemple. Idem, les termes comme « poupée, bébé, laisse béton » ne m’ont pas semblés à leur place (tout comme les surnoms de Lucifer), ça ne cadre pas avec le style général. Tout du long l’auteure fait preuve de connaissances certaines, d’un langage relevé pour narrer son histoire, et parfois les dialogues tombent comme un cheveu sur la soupe. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre sur ce point…
Autre point négatif : la fin. Alors oui, ça se termine comme je le souhaitais (contente Chani !), mais c’est trop rapide !!! Sans vouloir spoiler, je dirai que la phase finale est trop vite expédiée, alors qu’elle méritait d’être davantage développée, comme si l’auteure souhaitait en finir avec son histoire. Dommage, car la toute fin est vraiment bien et laisse une impression très positive.
Enfin dernier point, et parce que je suis assez chiante avec ça, parfois certaines tournures grammaticales ne sont pas des plus heureuses, et rendent l’écriture moins fluide. En revanche pas de faute d’orthographe, ou juste une il me semble, ce qui m’a reposée (oui, je viens de finir un Milady, donc ça fait du bien d’avoir du répit de ce côté-là…).
En résumé, oui, j’ai aimé ce livre. Oui, il est bourré de défauts, mais l’auteur est très jeune (la chanceuse ^^), et c’est son premier roman. Mais les idées développées, la sensibilité et la culture de l’auteure, conjuguées à davantage de maturité et d’expérience, promettent une amélioration certaine pour ses prochains écrits.
A noter que je commanderai Clio Kelly dès que ce sera possible, c’est dire si je crois en les possibilités d’Angélique ;o)
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