L'enfant des cimetières, Sire Cédric

Résumé :

Lorsque sa collègue Aurore l'appelle en pleine nuit pour couvrir avec elle un meurtre atroce, David, photographe de presse, se rend sur les lieux du drame. Un fossoyeur pris d'une folie hallucinatoire vient de tuer sa femme et ses enfants avec un fusil à pompe, avant de se donner la mort. Le lendemain, un adolescent, se croyant poursuivi par des ombres, menace de son arme les patients d'un hôpital et tue Kristel, la compagne de David.

Mais qui est à l'origine de cette épidémie meurtrière ? Est-ce un homme ou un démon ?

Le journaliste, qui n'a plus rien à perdre, va se lancer à la poursuite de Nathaniel, l'enfant des cimetières, jusqu'aux confins de l'inimaginable...

Thriller gothique époustouflant, L'Enfant des cimetières est servi par une écriture nerveuse terriblement évocatrice qui laisse le lecteur hypnotisé par l'horreur. Attention, si vous commencez ce livre, vous ne pourrez plus le lâcher !

Avis :

Sire Cédric, pour moi, c’est un peu une Matriochka, vous savez ces poupées russes imbriquées les unes dans les autres ? Sauf que lui réserve un visage différent à chaque fois. De prime abord il est très intimidant, limite il fait un peu peur. Et puis finalement on découvre un garçon très gentil et sensible. Et puis on lit ce livre, et là, ouch ! On revient à la première impression, finalement…

Le roman commence fort, prologue macabre et malsain à souhait, l’immersion dans son univers se fait sans ménagement.

La suite est plus « traditionnelle », des meurtres, une enquête policière, un flic qui cherche des réponses et se heurte aux invraisemblances qui semblent s’accumuler dans le dossier, un photographe qui a perdu la femme qui l’aime (ce qui donne une jolie histoire d’amour en filigrane d’ailleurs), qui veut résoudre l’enquête lui aussi et qui va trouver des solutions dans le surnaturel.

Tous deux vont être plongés au cœur de l’horreur, au risque d’y laisser leurs âmes et leurs vies.

Sire Cédric arrive à mêler thriller, horreur, amour, magie et légende urbaine dans un ensemble très cohérent qui tient le lecteur en haleine sans jamais tomber dans l’invraisemblable. Il donne corps aux peurs enfouies en chacun de nous, et les plus superstitieux seront sans doute mal à l’aise une bonne partie du roman.

Sa plume est simple et moderne, son style très « visuel » : images choc, descriptions brèves mais efficaces, c’est un roman que l’on regarde autant qu’on le lit (et parfois, accrochez-vous, c’est gore).

Jusqu’à la fin le lecteur est happé dans l’histoire, et légère chair de poule persiste une fois le livre refermé.