Je suis une légende, le film

En regardant mon programme télé, j'ai vu que "Je suis une légende" était diffusé hier soir. Ayant chroniqué le livre il n'y a pas longtemps, je me suis dit que ce serait amusant de m'intéresser au film. Le but n'étant pas de faire une critique du film, je suis nulle à ça, je n'y connais rien, et tout l'aspect technique me passe largement au-dessus, mais plutôt de tenter un parallèle entre l'oeuvre cinématographique et l'oeuvre littéraire.
Alors mettons nous tout de suite d'accord, j'ai envisagé le film comme librement inspiré du livre, et non comme son adaptation, sinon je me serai perdue à relever tous les écarts...

Trêve de blabla, ci-après mon avis...




Le postulat de base reste le même, l'immense majorité de l'humanité a été infectée par un virus, censé guérir le cancer, qui transforme les humains en mutants, qui ressemblent à un croisement entre zombie et vampire, j'ai pas réussi à le déterminer avec exactitude.

Robert Neville est naturellement immunisé, et va, à priori, être le seul survivant de l'épidémie.
Le personnage du film, joué par Will Smith, est très éloigné de celui créé à la base par Matheson. Sain de corps et d'esprit (enfin, plus ou moins), on est loin de l'épave humaine décrite dans le livre. En même temps, je n'ai pas trouvé ce choix perturbant, et Will Smith est plutôt pas mal dans le rôle. Évidemment, le personnage est bien propret, et n'a donc aucun lien dans la disparition de sa famille.
Il passe ses journée à draguer des mannequins de magasin de prêt-à-porter dans un vidéo-club, à jouer au golf sur un porte-avion, à jouer avec son chien, à entretenir sa condition physique ou à tenter la chasse au cerf.
Le ton est beaucoup plus léger. Là où le livre jouait sur la répétition, le huis-clos et l'impression grandissante d'étouffer, le film est plus dynamique. A noter que j'ai particulièrement aimé les scènes de New-York dévastée dans laquelle la nature a déjà repris ses droits.

Les mutants sont quant à eux assez basiques, visuellement j'ai pas été transportée, je suis restée assez indifférente. Pas de développement, d'évolution chez eux, ils resteront basiques du début à la fin, ce qui quelque part justifie la fin du film (il aurait été incohérent que Neville laisse sa place à des êtres qui ne semblent pas constituer un nouveau stade dans l'évolution).

Un personnage féminin apparaît aussi en cours de route, mais Ruth est remplacée par Anna, humaine tout comme Robert, qui permettra de livrer le happy-end final au spectateur.

La fin, j'y viens... Que dire... Même sans avoir lu le livre je pense qu'on peut s'accorder à dire qu'elle est mauvaise. Trop facile, positive, convenue. Je veux bien comprendre que le parti pris pour clore le livre est trop dérangeant pour un film qui se veut grand public, mais quand même... 

En résumé, j'ai passé un moment divertissant, mais la fin est catastrophique et ternit un peu l'ensemble. Ce n'est pas le ratage complet auquel je m'attendais, mais ce film ne fera pas partie de mon top 10, et ma préférence reste au chef d'oeuvre de Matheson.



Fiche du film Source Allociné

 

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