Dôme, Stephen King



Résumé :

Le Dôme : personne n’y entre, personne n’en sort. A la fin de l’automne, la petite ville de Chester Mill, dans le Maine, est inexplicablement et brutalement isolée du reste du monde par un champ de force invisible. Personne ne comprend ce qu’est ce dôme transparent, d’où il vient et quand – ou si – il partira. L’armée semble impuissante à ouvrir un passage tandis que les ressources à l’intérieur de Chester Mill se raréfient. Big Jim Rennie, un politicien pourri jusqu’à l’os, voit tout de suite le bénéfice qu’il peut tirer de la situation, lui qui a toujours rêvé de mettre la ville sous sa coupe. Un nouvel ordre social régi par la terreur s’installe et la résistance s’organise autour de Dale Barbara, vétéran de l’Irak et chef cuistot fraîchement débarqué en ville…


Avis :

« Dôme », ou l’histoire d’une petite ville coupée du monde, comme mise sous une cloche de verre.

Chester Mill, petite ville du Maine, 2 000 âmes environ. Une ville paisible, semblable à tant d’autres, si ce n’est qu’elle est tenue d’une main de fer (dans un gant de velours, of course) par Jim Rennie, vendeur de voitures d’occasion, et l’équivalent chez nous d’un premier adjoint au maire. Bien qu’en vérité le pouvoir soit pleinement entre ses mains. « Big Jim » connaît les petits secrets de chacun, les addictions des uns, les désirs des autres, et s’est arrangé pour qu’une bonne partie des habitants lui soit redevable.
Et puis il y a ceux qui sont indépendants telle Julia Shumway, et ne lui doivent rien, et puis les gens de passage, comme Dale Barbara, vétéran d’Irak reconverti comme cuisinier dans le restaurant de la ville.
Dans ce contexte, l’arrivée du Dôme va exacerber la soif de pouvoir de Rennie. Face à lui, une poignée de « résistants » qui entendent agir pour le bien collectif et mettre fin à son règne.

Dans cette ville en état de siège, comme va s’organiser le quotidien ? Y’aura-t-il assez d’eau, de nourriture, de propane pour faire fonctionner les générateurs de secours ? Y-a-t’il un médecin compétent, suffisamment de médicaments ? Qui va gérer les ressources et planifier les tâches ?
D’abord, c’est bien évidemment la panique, puis la peur et un sentiment collectif d’impuissance, ingrédients rêvés pour faire d’un manipulateur né le leader en situation de crise et lui donner carte blanche pour diriger la ville, et de faire passer un magouilleur au rang de dictateur.

Voilà le postulat de base de « Dôme ». Comment réagit un échantillon de population à taille réelle face à une situation de crise. Quelles seraient nos réactions ? Héros, suiveurs, planqués, paumés ?

Les bases sont posées, maintenant, reste à savoir ce que j’en ai pensé.
Stephen King, pour moi, c’est un peu l’auteur ultime, qui sait tout faire, et sait le faire bien. Et comme beaucoup de ceux qui ont grandi avec lui, je reste une fan inconditionnelle de la première moitié de sa carrière. « La petite fille qui aimait Tom Gordon » marque pour moi la rupture, la fin de l’amour inconditionnel que j’éprouvais pour l’œuvre de King. Ok, Chani, c’est sympa de nous raconter tout ça, mais tu veux en venir où ? J’y viens.

Avec « Dôme » je retrouve le Stephen King que j’ai tant aimé. Alors non, à mon avis ce n’est pas son meilleur livre, pour moi rien ne peut égaler « Le Fléau », mais j’ai enfin pu de nouveau lire le conteur surdoué à l’imagination débordante qui m’a accompagnée de longues années.
« Dôme » n’est pas exempt de défauts bien sûr, les personnages sont très manichéens, ce qui cela dit a le mérite de permettre de les situer tout de suite, gros avantage vu leur nombre. Mais même s’ils sont peu travaillés, on arrive quand même à s’attacher à certains et à en détester d’autres. L’autre chose que je n’ai pas aimé dans ce roman, c’est la fin, quand est dévoilé le pourquoi du comment, j’ai trouvé ça un peu léger, facile, je m’attendais à carrément autre chose et j’ai été un poil déçue sur le coup.
Et puis au final, en réfléchissant aux 1 200 pages de pur bonheur livresque que je venais de parcourir, j’en suis arrivée à la conclusion que ces petits défauts là, on s’en fout. « Dôme » est un excellent livre, sans doute une œuvre majeure de Stephen King, du moins l’une des plus marquantes. Enjoy !




Commentaires

  1. J'adore les oeuvres phares de King mais le problème avec lui (et comme avec beaucoup d'auteurs en fait), ce sont ses fins : souvent très décevantes par rapport au reste du livre.

    Malgré tout, ton avis me donne envie de lui redonner une chance...à voir...

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