Résumé :
Saba, jeune fille de 18 ans, vit au milieu de nulle part, dans un monde désertique et ravagé, avec sa famille : Lugh, son frère jumeau, né comme elle lors du solstice d’hiver, leur petite soeur Emmi et leur père, qui lit dans les étoiles. Un jour, au milieu d’une tempête de poussière, surgissent de terrifiants cavaliers noirs qui tuent le père de Saba et s’emparent de Lugh. La jeune fille décide de partir à sa recherche et laisse Emmi à la garde de sa tante. S’ensuit une quête éprouvante dans un environnement hostile. Saba doit affronter des ennemis redoutables, combattre et tuer. Heureusement, elle bénéficie de l’aide d’un beau et malicieux jeune homme, d’une bande d’amazones courageuses et surtout d’un corbeau apprivoisé et savant ! Saba finit par retrouver et délivrer son frère, prisonnier du roi qui voulait offrir en sacrifice le garçon du solstice d’hiver pour renouveler sa puissance.
Avis :
Itinéraire d’une jeune fille cherchant son frère, enlevé par de mystérieux hommes en noir, dans un monde post-apocalyptique, SABA est un roman qui peut déstabiliser de prime abord.
En premier lieu par le style, aussi abrupt et aride que ce monde dans lequel évolue la jeune fille. Le récit nous est conté par Saba elle-même, et son illettrisme transpire à travers ses mots. La structure de chaque phrase est d’une simplicité confondante, sujet-verbe-complément, qui, s’il se justifie par le manque de culture de la narratrice, devient lassant au fil des pages. De même, l’histoire est construite sur le même schéma ; progression-obstacle-résolution pour chaque étape de l’aventure. La répétition et l’absence de rebondissement, de surprise, finissent aussi par rendre le récit assez monotone.
Ensuite, je suis un peu restée sur ma faim, j’aurais aimé en savoir davantage sur les destructeurs et l’origine du monde que nous découvrons. Si nous découvrons au fil de l’aventure certains détails nous confirmant que nous sommes bien dans un monde post-apocalyptique, l’auteur est assez avare d’explications sur l’évènement qui en est la cause.
Dernier point, contrairement à ce que l’on peut lire un peu partout, il ne s’agit nullement d’une dystopie, mais d’un roman d’anticipation classique.
Passés ces quelques reproches, qu’en est-il de ce livre ? Eh bien je dois avouer que j’ai pris plaisir à suivre Saba dans sa quête pour sauver son frère. La jeune fille est forte, parfois brutale (mais peut-on se permettre de ne pas l’être quand on vit dans ce monde ?), et si au final je l’ai appréciée, il n’en reste pas moins que sa relation avec la petite sœur m’a gênée. Les autres personnages sont assez stéréotypés, la belle amazone rebelle, le héros beau hanté par son passé, les méchants fourbes et vicieux… Là où l’auteur aurait pu aller au bout de sa démarche (comme avec le roi qui confine au ridicule), elle est restée en surface, et c’est assez dommage.
L’histoire est elle, de par sa construction évoquée plus haut, trop simple. Tout va vite, les embuches sont rapidement surmontées, il se passe beaucoup de choses mais au final rien n’est traité en profondeur, ce qui m’a frustrée.
En fait, SABA regorge de bonnes idées, mais qui ne sont pas exploitées comme elles pourraient l’être, et c’est très dommage. D’un livre qui a le potentiel d’être excellent, je dirais au final qu’il est juste plaisant. J’ai cependant hâte de lire la suite, j’espère que tous les points positifs seront exploités, et que l’histoire connaîtra une vraie montée en puissance.
Ce livre me tente bien, mais les phrases simples dans du post-apo me font peur, j'ai pas trop envie de me retrouver avec un nouveau La route ! A voir donc :)
RépondreSupprimer"La route" est toujours dans ma biblio, faudrait que je m'y mette ...
RépondreSupprimerComment définis tu la dystopie pour dire que ce livre n'en fait pas partie ? Je suis en train de le lire et je ne voudrais pas me tromper... :)
RépondreSupprimerPar contre, contrairement à toi, j'adore ce livre je me laisse complètement embarquer...
La dystopie met en scène une société où l'organisation est telle qu'elle empêche ses membres d'atteindre le bonheur. C'est le cas dans Hunger games ou Divergent. Saba est un roman post-apocalyptique, mais il n'y a pas d'organisation de la société par une instance supérieure ;)
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