La couleur de la haine, Malorie Blackman

Résumé :

" J'ai compris que je ne savais rien de la manière dont je devais m'occuper de toi, Callie. Tu n'étais plus une chose sans nom, sans réalité. Tu n'étais plus un idéal romantique ou une simple manière de punir mon père. Tu étais une vraie personne. Et tu avais besoin de moi pour survivre. Callie Rose. Ma chair et mon sang. A moitié Callum, à moitié moi, et cent pour cent toi. Pas une poupée, pas un symbole, ni une idée, mais une vraie personne avec une vie toute neuve qui s'ouvrait à elle. Et sous mon entière responsabilité. "
Imaginez un monde. Un monde où tout est noir ou blanc. Où ce qui est noir est riche puissant et dominant. Où ce qui est blanc est pauvre, opprimé et méprisé. Noirs et Blancs ne se mélangent pas. Jamais. Pourtant, Callie Rose est née. Enfant de l'amour pour Sephy et Callum, ses parents. Enfant de la honte pour le monde entier. Chacun doit alors choisir son camp et sa couleur.
Mais pour certains, cette couleur prend une teinte dangereuse... celle de la haine.


Avis :

Pour ceux qui auraient raté la chronique du premier tome, je fais un rapide résumé. Dans la société inventée par Malorie Blackman, les noirs, les Primas, sont riches et puissants, et les blancs, les Nihils, cantonnés à des tâches subalternes, pauvres et peu cultivés. Dans Entre chiens et loups, Sephy, la fille du puissant Kamal Hadley et Callum McGrégor vont s’aimer malgré les obstacles qui les séparent, malgré la peur et la haine. Callum sera pendu, et Sephy se rendra compte qu’elle est enceinte…

Et c’est ici que reprend La couleur de la haine. La grossesse de Sephy est bien avancée, la jeune fille est partie de chez elle et subvient tant bien que mal à ses besoins. Si elle ne voit plus ses parents, les liens avec sa sœur Minerva se sont resserrés, et cette dernière vient fréquemment lui rendre visite. C’est précisément à l’occasion d’une de ses visites que Jude, le frère de Callum qui tient Séphy pour responsable de sa mort, fait irruption chez la jeune fille et blesse Minerva par balle. Alors que Sephy pensait que son enfant était la preuve de l’amour qui l’unissait à Callum et qu’il serait porteur d’un nouvel espoir, elle se rend compte que la haine ne se raisonne pas…
À l’issue, la jeune fille va faire l’apprentissage de la maternité, et Jude de son côté va tomber amoureux… d’une Prima ! L’amour arrivera t’il cette fois à faire table rase du passé ?

Cet opus est assez déprimant, il faut bien le reconnaître. Mais aussi plein d’espoir, notamment grâce à l’histoire de Jude. On espère qu’il va enfin ouvrir les yeux et déposer les armes. Mais le fera-t-il ?
Beaucoup de rebondissements aussi, la vie de Sephy est loin d’être un long fleuve tranquille, et sa douleur ne semble jamais devoir prendre fin.
On voit des pistes prendre forme, des espoirs, mais tout cela est bien fragile, et il faudra attendre la suite pour savoir ce qu’il en est réellement…

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