Résumé :
"Je me nomme Aurèle d'Angarande, je suis magicien. Autrefois, ce seul titre suffisait à entrouvrir bien des portes, à faire se courber bien des puissants. Mais ce temps est révolu. Aujourd'hui, plus personne ne peut s'enorgueillir d'être magicien. Moi excepté. Je suis le dernier d'entre eux."
Dans un monde où religieux et chevaliers se livrent une lutte sans merci pour le pouvoir, Aurèle d'Angarande s'est exilé d'Anoth au moment où sa guilde en a été bannie. Ce qui ne l'empêche pas d'ouvrir l'œil sur la cité et sur ses habitants. Quand, un matin, c'est un cadavre crispé et bleui par le froid qui s'offre à sa vue, il décide de rompre le serment qu'il s'était fait et de franchir une nouvelle fois les murs de la cité fortifiée. Quitte à mettre les pieds en enfer.
Avis :
Aurèle d’Angarande est le dernier des magiciens. Sa guilde dissoute, il a choisi de s’exiler au château de Fontgrande, loin de la ville. Avec pour seule compagnie Alboin, son serviteur, il passe son temps à écrire, archiver, conserver tout ce qui a trait à la magie, pour qu’en subsiste une trace après sa mort. Mais le vieux magicien a un autre passe-temps, observer les habitants de la ville d’Anoth. C’est lors de l’une de ses longues séances d’observation qu’il découvre le cadavre d’une jeune femme rousse qu’il avait déjà vue auparavant. Piqué par la curiosité, il va rompre son isolement et se rendre en ville pour mener l’enquête sur ce décès…
Au croisement de la fantasy et du thriller médiéval, Trahisons et faux semblants m’a séduite dès le départ. Sur fond de guerre de pouvoirs dans la cité, le magicien va mener l’enquête sur une série de meurtres au péril de sa propre vie, et croiser une galerie de personnages aux motivations troubles. Ne faire confiance à personne, ne croire qu’en soi, c’est tout ce dont Aurèle peut être sûr.
L’enquête est bien ficelée, le lecteur est mené par le bout du nez, de rebondissements en retournements de situations, le tout dans un univers médiéval dont Ludovic Rosmorduc arrive à nous restituer l’atmosphère à la perfection.
L’écriture est fluide, le vocabulaire recherché, l’auteur fait le pari de ne pas céder à la facilité en utilisant un style trop courant, et ça fonctionne et renforce l’impression du lecteur d’être lui aussi catapulté à Anoth.
Je ne connaissais pas Ludovic Rosmorduc jusqu’ici, mais j’ai été complètement séduite. Amateurs de Brussolo ou du Nom de la rose, vous trouverez sans nul doute dans Trahisons et faux semblants un livre à votre goût.
J'adore Le nom de la Rose !! Je ne connais pas cet auteur, mais je pense qu'il devrait me plaire
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