BZRK, Michael Grant


Résumé :

2040. Noah est un jeune Anglais dont le frère ainé, Alex, est interné dans le QHS d'un hôpital psychiatrique. Sadie est une riche adolescente Américaine qui assiste à un match de foot et voit le jet privé qui transporte son père et son frère s'écraser sous ses yeux. Leur vie à tous deux va basculer dès l'instant qu'ils sont touchés par BZRK, l'organisation qui se bat pour préserver la liberté individuelle face au clan des jumeaux Armstrong dont le but est d'uniformiser les consciences pour garantir la paix de l'humanité. Bienvenue dans la nano-dimension, où des insectes plus petits que le diamètre d'un cheveu, se livrent une guerre sans merci contre la folie, dans le cerveau humain et dans les profondeurs de la chair. Perdre n'est pas une option envisageable quand on risque la démence...


Avis :

Après Gone, BZRK est la nouvelle trilogie SF de Michael Grant, à paraître le 20 septembre 2012 aux éditions Gallimard Jeunesse.
Imaginez une technologie où des robots microscopiques (nanobots ou biobots) sont implantés (à votre insu ou pas) dans votre corps, pilotés par une personne qui acquiert ainsi  la faculté de vous soigner, mais aussi de modeler vos goûts et vos pensées de manière à influencer vos actes. C’est chose possible dans BZRK. Si certains utilisent cette technologie de manière altruiste, d’autres en profitent pour servir leurs intérêts, sans scrupules.

On va suivre au départ Noah, impliqué à cause de son frère qui semble avoir perdu la raison, Sadie, seule héritière de la famille McLure après la disparition tragique de son père et son frère dans un accident d’avion, et « Bug Man » lignard de son état à la solde des frères Armstrong, venant d’échouer à sa dernière mission. S’ils n’ont rien en commun au départ, la caméra va peu à peu se reculer et permettre au lecteur de voir le tableau dans son ensemble et d’y incorporer de nouveaux personnages. Vous l’aurez compris, les uns sont les gentils de l’histoire, les autres sont les mauvais, et ils utilisent la nanotechnologie pour se livrer une guerre dont votre corps peut potentiellement être le champ de bataille…

Le début a été un peu laborieux. L’univers très riche créé par Michael Grant est un peu confus pour le lecteur qui y est parachuté, tout comme les termes utilisés (lignard, bots, nano…). Les personnages sont assez nombreux et il est assez compliqué de bien les cerner au départ, de savoir qui est qui et qui fait quoi. Mais une fois tout en place (c’est un peu long, mais soyez patient ça vaut le coup), il est difficile de lâcher ce livre. L’intrigue est bien construite et sans temps mort, et mérite que le lecteur s’implique dans les complots politiques et les manipulations psychologiques afin de ne pas perdre le fil. La plongée dans le corps humain grâce au nano (un peu à la manière de L’aventure intérieure pour ceux qui l’ont vu) est vraiment sympa, et si les cils sont décrits comme des rangées de troncs de cocotiers, je vous laisse découvrir d’autres descriptions moins ragoutantes ! Quant aux personnages, ils sont travaillés et attachants, avec pour ma part une mention spéciale à Vincent qui a ma faveur.

Ce premier tome de BZRK est très réussi, malgré un début lent et confus qui pourrait rebuter certains. Mais en poursuivant, le lecteur va découvrir un univers qui lui donnera forcément envie de découvrir la suite.

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