Résumé :
Un élève aussi farouche
que séduisant, une société secrète, un lent apprentissage mené de main de
maître qui éveille son corps et comble ses désirs les plus inavouables,
Mickaëlla Valmur est loin d'imaginer ce que lui réserve cette étrange rentrée
scolaire au goût amer.
Avis :
[Cet
avis est réservé à un public averti et contient des spoilers]
S’il
est un livre qui fait du bruit en ce moment, c’est bien celui-ci. Encensé par
les uns, détesté par les autres, est arrivé ce qui devait arriver : ça m’a
donné envie de le lire.
Classé
comme de la romance érotique, remettons dès le départ les choses à leur place,
il s’agit là de pornographie. Vous voilà prévenus.
Au
départ ça commence plutôt bien, l’écriture d’Angela Behelle est assez agréable
malgré la narration au présent, même si les clôtures de dialogues deviennent
vite insupportables (Je réponds. Je m’écrie. Je tique. Je me récrie….). C’est
moche, et ça tourne vite à l’obsession en ce qui me concerne.
Ensuite
vient la rencontre entre les deux protagonistes, Mickaella (Micky) et Alexis. Elle
a 27 ans, elle est prof de philo (ça ouvre l’esprit, ça aidera pour plus tard),
il a 17 ans, et il est son élève. Un élève un peu particulier avec un odorat
surdéveloppé qui va passer son temps à « humer le fumet » de son
aînée (la classe à Dallas). J’espère pour lui qu’Alexis ne prend pas souvent le
métro, parce qu’être un nez n’a pas que des avantages hein. Le garçon va
éveiller la jeune femme, d’abord à sa sensualité, et plus si affinités. Et c’est
là que ça se gâte. D’abord à cause du cadre premier de leurs jeux : le
lycée. La jeune femme se laisse peloter et plus, les élèves se masturbent en
classe, pas de souci, tout est normal. Micky étant de surcroît une femme
fontaine (tant qu’à faire), il faut toujours nettoyer derrière elle, dans le
cadre scolaire je trouve ça vraiment très malsain… Ensuite pour moi il y a
confusion entre soumission et paillasson (entrez sans essuyer vos pieds). Micky
est dans la seconde catégorie, elle obéit au doigt et à l’œil à un élève (oui,
la moralité des enseignants est mise à mal), alors qu’elle est censée incarner
l’autorité. Pas crédible. Vous obéiriez à un type que vous connaissez à peine
qui vous ordonne d’écarter les jambes/changer de lingerie/chauffer un autre
élève ? Ben Micky si. Toute cette première partie m’a dérangée,
principalement à cause de l’endroit où se déroule l’action, de l’âge du jeune
homme, et du manque de caractère de la soi-disant prof.
Seconde
partie, on arrête de jouer et c’est la totale. Leur relation s’épanouit (!) (c’est
bien d’une relation dont il s’agit et non une histoire d’amour, quand on aime
on fait autre chose que se faire remplir les orifices, et il n’est point du
tout question d’autre chose que ça dans le livre). Le contenu de leurs ébats ne
m’a pas foncièrement choquée dans l’ensemble (chacun fait ce qu’il veut de ses
fesses), c’est du porno quoi… Mais alors certains détails m’ont fait bondir.
Sérieux, on vous offre les boules de Geisha de votre belle-mère, vous êtes
contente vous ? Je ne veux même pas savoir si elles avaient été utilisées ou
pas… Pour rester avec la belle-mère, leur complicité à la fin du livre m’a
laissée dubitative. Je me vois mal dire à la mienne : « wow vous avez
bien éduqué votre fils, j’ai pris cher hier soir, et c’est rien en comparaison
de ce qu’il va me mettre ce soir, on s’est prévu une petite séance de BDSM, j’ai
hâte ! ». Après, chacun sa vie, mais quand même... Ensuite il y a la
scène de la douche, où votre partenaire après vous avoir honorée d’un pommeau
de douche dans les fesses vous lance « lâche-tout » alors que l’auteur
essaye de vous faire gober (nan nan, pas utiliser ce vocabulaire !) que le
SM c’est chic et raffiné, je sais pas mais pour moi y’a souci. Je vous passe la
relation perverse avec la petite lycéenne (cruche elle aussi), le « prêt »
par Alexis de Micky à un pote (Bouh je suis malheureux ma copine veut pas
essayer le SM. – Ben attends je peux te filer ma copine. – Trop cool, toi tu
sais ce que c’est l’amitié), le viol dans la classe, tout ça c’est de la roupie
de sansonnet comparée à l’enfance d’Alexis, là c’est vraiment malsain de chez
malsain, et surtout l’apothéose finale, là je dis chapeau bas, sûrement la
scène la plus glauque et inutile du lot.
Vous
l’aurez compris, je n’ai pas aimé, non à cause des pratiques sexuelles
décrites, mais à cause de la surenchère dans la vulgarité et la banalisation de
certaines perversités qui sont, je le rappelle, punies par la loi.
Il
y a plusieurs tomes prévus, ou sortis, ou en cours, je sais plus trop (et je ne
vais pas chercher, ne m’en voulez pas), et je n’ose imaginer ce que l’auteur va
trouver pour se renouveler. Perso, je passe mon tour, vous me raconterez. Euh
en fait non, j’y tiens pas…
Miam ? Ou pas :D
RépondreSupprimerMerci pour ce billet très réussi et très éclairant :)
Ou pas en ce qui me concerne. Après si on fait abstraction de certaines choses, pourquoi pas, encore faut-il réussir à passer outre...
SupprimerAh j'adore ton billet ... beaucoup moins le livre :)
RépondreSupprimermais effectivement je rejoins Cajou en disant que t'es très claire !
Ton billet est si bien écrit, qu'il me donne envie de lire ce livre juste pour voir. Voir si je penserai comme toi ou le contraire. Malheureusement, je viens de voir qu'il existe que pour les liseuses. Dommage.
RépondreSupprimerBon week end ;)
Merci, c'est gentil ;)
RépondreSupprimerTiboux, tu peux le lire sur PC via une option d'Acrobat je crois ;)