Résumé :
«
Ne me touche pas », je lui murmure. Je mens mais ne lui dis pas. J’aimerais
qu’il me touche mais ne lui dirai jamais. Des choses arrivent quand on me
touche. Des choses étranges. De mauvaises choses. Des choses mortelles.
Juliette est enfermée depuis 264 jours dans une forteresse à cause d’un
accident. Un crime. 264 jours sans parler, ni toucher personne. Jusqu’au moment
où un gardien vient partager sa cellule. Derrière sa nouvelle apparence, elle
le reconnaît : c’est Adam, celui qu’elle aime en secret depuis l’enfance.
Pourquoi est-il enfermé avec elle ? Pourquoi lui pose-t-il tant de questions ?
Et pourquoi semble-t-il ignorer qui elle est ? Le monde de Juliette est régi
par un organisme tout-puissant, le Rétablissement. Il contrôle l’accès à la
nourriture, à l’eau et n’hésite pas à tuer pour asservir le peuple. Avide de
pouvoir absolu, le fils du leader, Warner, contrôle sa propre armée et son
propre territoire. Mais ce qu’il désire par-dessus tout, c’est Juliette. Avant
d’en faire sa captive, il l’a observée en cachette pendant des années. La
malédiction de Juliette est pour lui une force, une arme inestimable. Mais
cette dernière n’a pas l’intention de se laisser faire. Après une vie de paria,
elle trouve pour la première fois la force de se battre et de rêver à un avenir
avec celui qu’elle croyait avoir perdu pour toujours…
Avis :
Ce
roman a fait l’objet de tellement de publicité au moment de sa sortie qu’il
était impossible de passer à côté. Ajoutez à cela une couverture plutôt
attrayante et des critiques élogieuses, j’ai fini par succomber et le lire.
Il
faut savoir qu’il s’agit d’une romance sur fond de dystopie, et non d’une vraie
dystopie. Ça a son importance et avant de le lire je ne le savais pas, d’où mon
ressenti plutôt mitigé après cette lecture.
Le
début est très prenant. Juliette est enfermée et isolée depuis 264 jours, elle
souffre d’un mal qui lui interdit tout contact avec autrui, le moindre
effleurement étant synonyme de souffrance ou pire pour celui qui la touche. Et
puis arrive dans sa cellule un autre détenu, Adam, qu’elle reconnait tout de
suite comme son amour d’enfance. Alors elle va baisser la garde et l’aider à
connaitre les codes de cette prison où tout est source de douleur et de danger.
Chaque jour avec lui est une souffrance, elle rêve d’être dans ses bras mais
sait pertinemment que c’est impossible et leur promiscuité rend ce manque
encore plus douloureux. Mais Adam n’est pas celui qu’il paraît être et Juliette
va apprendre que son « don » est l’objet de toutes les convoitises
dans un monde qui renaît de ses cendres où le pouvoir passe par la terreur…
L’intrigue
est plutôt intéressante, mais la sauce ne prend pas, je n’ai pas réussi à
m’attacher aux personnages, leur histoire de cœur me paraissant complètement
hors-sujet. Autant j’ai aimé le fond de l’histoire, autant la bluette entre
Juliette et Adam m’a laissée de marbre, il y avait tant à faire plutôt que de
mettre en scène les deux tourtereaux… Du coup j’ai suivi leur histoire sans
vraiment m’intéresser à eux, en me concentrant sur l’intrigue en elle-même. Et
de ce côté-là, l’auteur a pas mal d’imagination. Le lecteur va de
rebondissements en révélations, si bien qu’il ne sait jamais à qui il doit se
fier. C’est d’ailleurs pour ça que je suis encore plus déçue…
À
côté de ça, il y la plume de Tehereh Mafi qui m’a beaucoup plu et arrive à
faire passer le côté romance. Poétique, touchante, les émotions transpirent à
travers ses mots. Le procédé des phrases barrées renforce la proximité du
lecteur avec Juliette et rend sa douleur plus tangible. Le style de l’auteur
est envoûtant, et c’est grâce à lui que j’ai dévoré si rapidement le livre
malgré les points négatifs énoncés plus haut.
Ne
me touche pas regorge d’idées intéressantes, mais le parti pris par l’auteur ne
m’a pas plu. Néanmoins je lirai sûrement la suite pour retrouver l’écriture
envoûtante et le background…
Commentaires
Enregistrer un commentaire