Résumé :
Une
journée d'octobre apparemment comme les autres, l'humanité découvre avec
stupeur que la vitesse de rotation de la Terre a ralenti. Les jours atteignent
progressivement 26, 28 puis 30 heures. La gravité est modifiée, les oiseaux,
désorientés, s'écrasent, les marées se dérèglent et les baleines s'échouent...
Tandis que certains cèdent à la panique, d'autres, au contraire, s'accrochent à
leur routine, comme pour nier l'évidence que la fin du monde est imminente. En
Californie, Julia est le témoin de ce bouleversement, de ses conséquences sur
sa communauté et sa famille. Adolescente à fleur de peau, elle est à l'âge où
son corps, son rapport aux autres et sa vision du monde changent : l'âge des
miracles. Entre roman d'anticipation et roman d'apprentissage, L'Age des miracles est un livre
visionnaire sur la capacité d'adaptation de l'homme, poussée ici à son
paroxysme.
Avis :
Julia
est en sixième, pas forcément bien dans sa peau, pas forcément socialement
intégrée, la jeune fille se débat avec les mêmes problèmes que ceux de tous les
adolescents du monde. Cet âge fragile coïncide avec un autre
bouleversement : la vitesse de rotation de la terre a ralenti. Les jours
s’allongent, et la nature en est peu à peu affectée. D’abord les oiseaux, puis
les cultures, et enfin les hommes. C’est à travers le regard de Julia que le
lecteur va suivre les changements qui vont en découler.
Comme
le dit si bien le résumé, L’âge des
miracles est à la croisée du roman d’anticipation et du roman
d’apprentissage. L’âge de la narratrice influe bien sûr sur sa vision des
choses, s’attardant sur de petits détails de son quotidien aussi bien que sur
les bouleversements à l’échelle de la planète. C’est ce mélange qui fait toute
la saveur de ce roman, lui donnant une âme plutôt que de se contenter de
simplement exposer les faits. Alors que Julia devrait être encore insouciante,
elle va être confrontée à des évènements qui vont la marquer et façonner la future adulte qu’elle sera.
Les
thématiques abordées sont très fortes, l’écologie, la peur de l’autre,
l’isolement, la violence, la maladie et la mort, Julia relate ce qu’elle voit
sans fard, mais avec l’émotion de sa jeunesse. La narration est très lente et
fait écho au ralentissement subit par la Terre. Ne cherchez pas d’action à
outrance, L’âge des miracles n’est
pas un roman post-apocalyptique où les survivants s’agitent dans tous les sens
pour se réorganiser, ou faire face à un nouveau danger. Non, là il s’agit de
s’adapter à un phénomène, tout en voulant préserver un semblant de normalité.
Plein de questions restent en suspens, et ma plus grosse frustration est de ne
pas savoir si une suite est prévue ou pas.
Bien noté, à lire donc !
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