Résumé :
Oakwood, son église, sa grange abandonnée,
ses tavernes, son cimetière. Et ses sorcières, au grand dam des prêtres qui se
succèdent sans parvenir à éradiquer les diableries.
Lorsque la nuit tombe, les ombres s'étirent
et drapent le hameau d'un manteau de noirceur, laissant à la lune le soin
d'épier les plus sombres desseins. Cruelles malédictions et engeances
démoniaques arpentent alors librement les rues aux faveurs de l'obscurité ;
mieux vaut ne pas s'attarder en-dehors des logis, au risque de rencontrer la
Mort au détour d'une bâtisse.
Pourtant, le vieux cimetière attire bien
des convoitises... Certains affirmeront avoir aperçu la lueur chétive d'une
lanterne au détour d'une tombe, d'autres diront avoir entendu des hurlements
déchirants briser la torpeur nocturne. Les plus folles rumeurs circulent au
village, mais ses habitants s'accordent à dire qu'il ne se trame rien
d'anormal.
Entre spectres, pentacles, corbeaux et
cadavres, quelques téméraires se risquent toutefois à des errances en solitaire.
L'un en quête de l'être aimé, l'autre animé par une vengeance inassouvie, ou
tout simplement, à la recherche du repos éternel. Or tous ignorent que dans
l'ombre, la demoiselle d'Oakwood veille...
Avis :
Oakwood,
petit village de l’Angleterre (enfin je suppose) puritaine du début du XVIIIè
siècle. La chasse aux sorcières bat son plein, mieux vaut ne pas avoir un
comportement suspect aux yeux du tout-puissant prêtre ou le bûcher vous tendra
les bras, et le cimetière regorge d’âmes tourmentées cherchant le repos qui
leur a été refusé en étant condamnées à tort.
Dans
ce contexte très sombre, Marianne Stern nous conte plusieurs histoires mettant
en scène de soi-disant sorcières et des âmes réellement corrompues. Bien que
toutes différentes, elles sont toutes reliées par des éléments ou personnages
communs permettant ainsi au lecteur d’avoir une suite à quelques textes, ou du
moins davantage d’éléments sur certains faits. Cela dit toutes les explications
ne seront pas données, nombre de mystères continueront à planer sur Oakwood… Seul
petit bémol : l’absence de chronologie entre les nouvelles m’a un peu
perturbée au départ : je pensais que ces chroniques avaient une certaine
unité temporelle, or il n’en est rien. Passée la surprise du départ, on s’y
accommode cependant bien vite.
Le
style d’écriture de Marianne Stern quant à lui est très visuel et donc
immersif : Oakwood a pris vie au fil des pages, et la simple évocation du
cimetière me faisait frissonner. Mais il est aussi très poétique et j’ai pris
un réel plaisir à tourner les pages et à me laisser entraîner par les mots de
l’auteur.
Les chroniques d’Oakwood
une très jolie découverte comme j’aimerais en faire plus souvent, n’hésitez pas
à succomber à l’appel de la Demoiselle.
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