Les mémoires du dernier cycle T1 - Selena Rosa, la marche vers l'inconnu, Westley D. Northman


Résumé :

Tout a commencé par une mort… celle de ma mère.
À cet instant, par le plus grand des hasards, la vérité m'est apparue. Je suis le fruit défendu de l'amour d'une sorcière et d'un vampire. Je suis Selena Rosa. Avec l'aide de mes sœurs sorcières, j'ai appris l'art de la Magie. Grâce à l'appui de mes ancêtres, je suis prête à entrer dans le monde des vampires. Celui de mon père. Dans ma quête pour le retrouver, j'ai rencontré l'amitié, l'amour, le danger et les rouages mystérieux de la Couronne de l'Ombre, royauté vampire. Au cœur d'une révolte vieille de plusieurs siècles pour remettre sur le trône une Reine vampire exilée, ce n'est bientôt plus ma vie qui est en jeu… mais celle du monde.
C'est l'histoire de la dernière des Rosa, c'est l'histoire de ma vie.


Avis :

Selena Rosa est une jeune et brillante étudiante en psychologie. Alors que sa vie se déroulait dans la plus grande normalité, le brusque décès de sa mère va remettre en cause l’essence même de son existence. La jeune femme découvre que sa mère était en réalité une sorcière ayant tourné le dos à son coven, et qu’elle est de fait la dernière représentante de la puissante lignée des Rosa. Mais les surprises ne s’arrêtent pas là puisqu’elle apprend par la même occasion que son père biologique n’est pas l’homme qui l’a élevée, mais un vampire. À compter de cet instant, Selena va partir à la recherche de ses origines, et bien sûr de son père.

L’histoire en elle-même n’est pas novatrice, la découverte par une jeune femme ordinaire de capacités hors du commun et sa quête initiatique de ce qu’elle est vraiment, mais ceci aurait pu être un agréable moment si la narration n’avait pas été aussi poussive. Malgré un enthousiasme indéniable et une flagrante envie de bien faire, la mayonnaise ne prend pas. Le style de l’auteur ne m’a pas plu : outre des dialogues non maîtrisés, il manque de maturité, hésitant entre une naïveté touchante, des passages grandiloquents ou versant dans le pathos, et un côté très scolaire qui manque de personnalité. Ce défaut de cohérence est assez déroutant lors de la lecture, mais il faut garder en tête qu’il s’agit du premier livre d’un jeune auteur. Il faut ajouter à cela pas mal de longueurs : l’auteur développe une mythologie très dense qu’il a à cœur d’expliquer à son lecteur, mais à vouloir expliquer chaque élément (sur parfois 8 pages !), il finit par le lasser, lui donnant l’impression d’assister à un cours magistral. D’autant que, pour la bonne compréhension de l’histoire, nul besoin de connaître la formation des différents covens par le menu, ou le détail de l’histoire d’Isabel par exemple. Encore une fois, cette envie de bien faire dessert l’intrigue en alourdissant le rythme. Paradoxalement, sur certains éléments Westley D. Northman cède à la facilité en expédiant quelques points comme les sentiments de la jeune femme face au deuil, l’acceptation de sa nature, son amitié instantanée avec Raïza… La jeune Selena se trouve dans une situation plutôt perturbante mais l’accepte sans sourciller. Le personnage est une Mary Sue, et personnellement j’ai grincé des dents face à ses superpouvoirs, sa puissance, sa beauté... D’autant que ce manque de nuances est très présent au fil du récit, chacune de ses actions étant l’occasion de vanter une nouvelle fois ses talents. D’une manière générale la psychologie des personnages reste très superficielle, bien que l’on sente l’envie qu’a l’auteur de positiver leur caractère, ce qui ne marche pas à cause du manque de profondeur. Tous ces petits défauts mis bout à bout font de ce premier tome des Mémoires du dernier cycle une lecture assez fastidieuse où l’ennui le dispute à la perplexité. Si je loue bien volontiers les efforts de l’auteur et le cœur qu’il a mis dans son livre, je pense que le résultat n’est pas à la hauteur de son investissement personnel, et c’est vraiment dommage.



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