Résumé :
Tout a commencé par une mort… celle de ma
mère.
À cet instant, par le plus grand des
hasards, la vérité m'est apparue. Je suis le fruit défendu de l'amour d'une
sorcière et d'un vampire. Je suis Selena Rosa. Avec l'aide de mes sœurs
sorcières, j'ai appris l'art de la Magie. Grâce à l'appui de mes ancêtres, je
suis prête à entrer dans le monde des vampires. Celui de mon père. Dans ma
quête pour le retrouver, j'ai rencontré l'amitié, l'amour, le danger et les
rouages mystérieux de la Couronne de l'Ombre, royauté vampire. Au cœur d'une
révolte vieille de plusieurs siècles pour remettre sur le trône une Reine
vampire exilée, ce n'est bientôt plus ma vie qui est en jeu… mais celle du
monde.
C'est l'histoire de la dernière des Rosa,
c'est l'histoire de ma vie.
Avis :
Selena Rosa est une jeune et brillante
étudiante en psychologie. Alors que sa vie se déroulait dans la plus grande
normalité, le brusque décès de sa mère va remettre en cause l’essence même de
son existence. La jeune femme découvre que sa mère était en réalité une
sorcière ayant tourné le dos à son coven, et qu’elle est de fait la dernière
représentante de la puissante lignée des Rosa. Mais les surprises ne s’arrêtent
pas là puisqu’elle apprend par la même occasion que son père biologique n’est
pas l’homme qui l’a élevée, mais un vampire. À compter de cet instant, Selena
va partir à la recherche de ses origines, et bien sûr de son père.
L’histoire en elle-même n’est pas
novatrice, la découverte par une jeune femme ordinaire de capacités hors du
commun et sa quête initiatique de ce qu’elle est vraiment, mais ceci aurait pu
être un agréable moment si la narration n’avait pas été aussi poussive. Malgré
un enthousiasme indéniable et une flagrante envie de bien faire, la mayonnaise
ne prend pas. Le style de l’auteur ne m’a pas plu : outre des dialogues
non maîtrisés, il manque de maturité, hésitant entre une naïveté touchante, des
passages grandiloquents ou versant dans le pathos, et un côté très scolaire qui
manque de personnalité. Ce défaut de cohérence est assez déroutant lors de la
lecture, mais il faut garder en tête qu’il s’agit du premier livre d’un jeune
auteur. Il faut ajouter à cela pas mal de longueurs : l’auteur développe
une mythologie très dense qu’il a à cœur d’expliquer à son lecteur, mais à
vouloir expliquer chaque élément (sur parfois 8 pages !), il finit par le
lasser, lui donnant l’impression d’assister à un cours magistral. D’autant que,
pour la bonne compréhension de l’histoire, nul besoin de connaître la formation
des différents covens par le menu, ou le détail de l’histoire d’Isabel par
exemple. Encore une fois, cette envie de bien faire dessert l’intrigue en
alourdissant le rythme. Paradoxalement, sur certains éléments Westley D.
Northman cède à la facilité en expédiant quelques points comme les sentiments
de la jeune femme face au deuil, l’acceptation de sa nature, son amitié instantanée
avec Raïza… La jeune Selena se trouve dans une situation plutôt perturbante
mais l’accepte sans sourciller. Le personnage est une Mary Sue, et
personnellement j’ai grincé des dents face à ses superpouvoirs, sa puissance,
sa beauté... D’autant que ce manque de nuances est très présent au fil du
récit, chacune de ses actions étant l’occasion de vanter une nouvelle fois ses
talents. D’une manière générale la psychologie des personnages reste très
superficielle, bien que l’on sente l’envie qu’a l’auteur de positiver leur
caractère, ce qui ne marche pas à cause du manque de profondeur. Tous ces
petits défauts mis bout à bout font de ce premier tome des Mémoires du dernier cycle une lecture assez fastidieuse où l’ennui
le dispute à la perplexité. Si je loue bien volontiers les efforts de l’auteur
et le cœur qu’il a mis dans son livre, je pense que le résultat n’est pas à la
hauteur de son investissement personnel, et c’est vraiment dommage.
Commentaires
Enregistrer un commentaire