The Love Machine, Jacqueline Susann


Résumé :

The Love Machine est l'histoire de Robin Stone - un homme énigmatique, brillant, sensuel et dur - et de trois femmes amoureuses de lui.
Amanda - belle et condamnée par un mal incurable à une mort prochaine, dont la carrière de cover-girl à la mode ne saurait la consoler de son incapacité à conquérir et à garder le cœur de Robin Stone...
Maggie - une jeune comédienne pleine d'ambition qui sait ce qu'elle veut et qui ne veut rien moins que l'amour de Robin Stone...
Judith - femme de la haute société, riche, mariée, cherchant désespérément l'amour avant qu'il ne soit trop tard, une femme qui possède ce qu'elle désire, hormis Robin Stone...
Leur histoire se déroule dans l'univers cruel et survolté du spectacle et des grands réseaux de télévision - le monde que Robin Stone a résolu de conquérir. Cette soif de conquête le fera descendre dans l'arène de l'argent et du pouvoir. Mais, derrière la façade du succès, des restaurants à la mode, des bureaux luxueux, des avions personnels et de la grande vie se dissimule un monde dont le public ignore l'existence : un monde d'orgies effrénées à Londres, de soirées d'homosexuels à Hollywood, de tractations sordides au cours desquelles l'amour et le sexe sont froidement utilisés comme monnaie d'échange.
Tous ces personnages - et bien d'autres encore - sont liés à l'ascension vertigineuse de l'homme dont les éblouissants succès professionnels et les conquêtes sexuelles spectaculaires ne répondent pas aux questions que se pose ce Robin Stone, fatigué de n'être qu'un a Love Machine », un robot de l'amour.


Avis :

Avant Jericho Barrons ou Gideon Cross, il y avait Robin Stone, le mâle ultime, la machine d’amour, le salaud qu’on voudrait, qu’on devrait détester, mais qu’on ne peut empêcher de désirer, en se disant qu’avec nous il serait enfin apaisé et que notre relation serait harmonieuse. Mais l’animal reste indomptable, et trois femmes vont en faire l’expérience, leurs histoires étant racontées dans les trois différentes parties du livre.

La première, consacrée à Amanda, est la plus longue et clairement ma préférée. La fragilité, la douleur de la jeune femme, son espoir sans faille de conquérir le journaliste, puis son courage et sa force en font l’héroïne tragique par excellence. On peut la trouver trop attentiste, trop femme-objet, mais il ne faut pas oublier que l’action de ce roman débute en 1960 (et écrit dans les mêmes années) et qu’à cette époque la libération de la femme, bien qu’en marche, n’était pas encore à l’ordre du jour pour toutes.
Puis vient le tour de Judith, femme fatale ayant l’habitude d’obtenir tout ce qu’elle désire grâce à l’argent, incarne la garce parfaite, celle qui est prête à tout pour arriver à ses fins et se montre incontrôlable en cas d’échec. En somme un mélange de Glenn Close dans Liaison fatale et de Joan Collins dans Dynastie (ça fait peur hein ?).
Et enfin Maggie, celle qui incarne la modernité, libérée mais pleine de failles, qui souffre de ses choix mais les assume. En toute logique celle qui devrait retenir toute l’attention du lecteur, mais, personnellement, j’avoue aimer tellement Amanda que je ne peux m’attacher à Maggie.

Chaque portrait, chaque histoire est touchante à sa manière, et ses trois femmes sont en réalité les vraies héroïnes de ce livre, même si leur rôle est aussi de mettre en valeur la psychologie du personnage principal, Robin Stone. En parlant de psychologie, c’est sans doute l’aspect que j’ai le moins apprécié, que j’ai trouvé trop stéréotypé, trop facile, trop éloigné de ce que l’on imagine de Stone au fil des pages.

Emblématique d’une époque, The Love Machine est un de ces romans dont le charme désuet ne faiblit pas malgré les années. Certains thèmes ou comportements sont parfois démodés, mais la magie opère, tout comme le pouvoir de séduction de Robin Stone. Une drama romance comme on n’en fait plus à l’heure actuelle, à tenter absolument.

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