Résumé :
Certains
amours s'épanouissent dans la passion, d'autres dans la souffrance. Béatrice de
Lacarme est l'héritière d'une prestigieuse lignée d'experts en paranormal. Sa
nature est unique. Moitié humaine, moitié vampire, elle se voit écartelée entre
les préceptes de la raison et ses instincts prédateurs. Chasseuse solitaire,
âme torturée, la jeune femme est abstinente des plaisirs charnels. Mais la
providence s'en mêle lorsqu'à l'occasion d'un voyage en Suisse, Béatrice
apprend à mieux connaître Léandre Wasker. Malgré sa réticence, le châtelain au
mystérieux passé ne manque pas de la déstabiliser et sème le trouble en elle.
L'homme l'intrigue, l'agace, la séduit. Hélas, le destin peut parfois se
montrer cruel. Alors que Béatrice effleure un bonheur inespéré, une implacable
machination se met en marche contre elle et ceux qu'elle aime. Animée par les
pires convoitises, une adepte de cultes démoniaques et ses complices vont tout
faire pour s'approprier son corps immortel. La plus néfaste des conspirations
aura-t-elle raison des sentiments ? Ou bien l'appel du cœur se révélera-t-il
plus fort que la soif de sang ? Ténèbres et lumière s'affrontent dans ce
troisième et dernier volet du cycle des âmes déchues.
Avis :
Dernier
volet du Cycle des âmes déchues, Cœur de Ténèbres met en scène Béatrice
de Lacarme, hybride tourmentée par sa nature, partagée entre la mission qui est
sienne de par la destinée des Lacarme et ses instincts dus à sa nature
vampirique. Alors qu’elle croit enfin toucher du doigt le bonheur, la
« malédiction des Lacarme », comme je l’appelle, va de nouveau
frapper, comme si cette famille était vouée à se consacrer corps et âme à sa
mission sans jamais connaître le bien-être auquel aspire chaque être humain.
Stéphane
Soutoul termine avec Cœur de Ténèbres
la trilogie qui l’a fait connaître. Si l’esprit du cycle est toujours le même
au fil des tomes, la plume de l’auteur a changé. Plus moderne, moins chargée et
ampoulée, la narrration gagne en fluidité et montre que Stéphane Soutoul n’est
pas cantonné à un unique style de récit et qu’il a plusieurs cordes à son arc. L’histoire,
quant à elle, est envoûtante, l’auteur joue avec les sentiments et les nerfs du
lecteur et semble prendre un malin plaisir à persécuter la famille Lacarme pour
laquelle le lecteur ne peut s’empêcher d’éprouver de plus en plus de sympathie
à cause des tourments que ses membres endurent. J’avoue que j’aurais bien aimé
un autre destin pour Béatrice, mais ce n’est pas le choix retenu par
l’auteur...
En
revanche, la nouvelle épistolaire Démon
commun qui termine l’ouvrage apporte une lueur d’espoir et d’optimisme. Elle
semble vouloir montrer que la malédiction de la famille Lacarme a connu son
point d’orgue avec Béatrice, mais aussi sa fin. Mais je me méfie quand même,
qui sait si Stéphane Soutoul ne reviendra pas un jour dessus et réduira en
miettes les espoirs du lecteur ?!
Cœur de Ténèbres
clôt agréablement Le cycle des âmes
déchues et le style employé par l’auteur donne un aperçu de ce qu’il peut
proposer d’autre, preuve qu’il ne se laisse pas enfermer dans un seul registre.
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