Résumé :
Cachée derrière les rideaux de sa chambre, une
prostituée patiente entre deux clients. L’attente se nourrit du souvenir : une
famille dévote, une mère absente et un père distrait. Et parfois la jouissance
éprouvée avec ces hommes auxquels elle fait l’amour, ces hommes qu’elle déteste
peut-être autant qu’elle-même. Un récit obsessionnel qui ressemble à un
exorcisme désespéré pour se maintenir en vie.
Avis :
Bon, à la base je n’aurais jamais lu ce
livre s’il n’avait été mis en avant par ma bibliothèque dans le cadre de la
semaine du témoignage et de l’autobiographie. Si ma biblio met en avant un
livre dont le titre est Putain, c’est
qu’il doit être bien ce livre, non ? Donc, confiante, je mets ledit livre
dans mon sac et rentre chez moi le cœur léger.
Je commence le livre, et déjà très
rapidement je sens que ça ne va pas le faire. Pour moi le mot
« putain » n’est pas péjoratif, c’est un mot que j’utilise quarante
fois par jour pour tout et rien, ça fait un peu partie de ma culture et je ne
me reconnais pas dans la hargne qu’elle met dedans. L’auteur est une prostipute
qui va déverser sa haine envers sa mère, envers les hommes qui la payent et qui
pourraient être son père, envers les kilomètres de queues qu’elle s’est envoyées
(la classe à Dallas), envers la société… Bon, et alors ?! Alors rien.
Notre prostipute se complaît dans son autoapitoiement. J’attendais une
étincelle, le récit d’une lutte pour s’en sortir, peut-être d’un échec, ou une
réflexion sur sa condition, la peur qui l’étreint chaque jour, mais non, rien
ne vient sinon les mêmes jérémiades qui tournent en boucle. Si bien que je me
suis rapidement désintéressée d’elle et que son sort m’est complètement
indifférent. Elle n’aura jamais su me toucher, et jamais je ne pourrais
plaindre quelqu’un comme ça.
La morale de cette histoire ? La
bibliothèque a le droit de se tromper aussi, et ne propose pas que des ouvrages
de qualité…
Au moins ça a le mérite d'être clair... ! A quoi bon s'il n'y a pas la moindre envie de vivre chez cette femme ?
RépondreSupprimerAu final c'est aussi ce que je me suis demandé. En même temps ça lui a peut-être fait du bien de pouvoir mettre des mots sur sa haine et sa rancœur, mais bon le lecteur n'a pas vocation à être l'exutoire des névroses des auteurs...
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