De plus en plus de sexe, de moins en moins d'originalité.



Tout le monde l’a remarqué, la mode est à la littérature érotique, voire pornographique. L’engouement des lectrices (et des lecteurs ?) pour ce type de romans a conduit les éditeurs à inonder le marché de livres plus ou moins bien écrits, à sortir les menottes, les boules de geisha, les cordes et autres œufs vibrants télécommandés pour contenter (ou pas) leur lectorat.

Je ne vais pas rentrer dans le débat de fond sur le sujet, mais rester très superficielle. Ce qui m’interpelle aujourd’hui c’est le manque d’originalité des titres (ils se ressemblent tous, une maman cochon – ah ah ah – n’y retrouverait pas ses petits) et la mocheté des couvertures.

Pour ce qui est des titres, il faut croire qu’ils se sont tous donné le mot, ou que les créatifs qui bossent dessus ne le sont pas tant que ça.
Il y a les titres impératifs : Délivre-moi, Enlace-moi, Possède-moi, Regarde-moi, Dévoile-moi, Apprends-moi, Mords-moi… C’est sûr, ça sonne mieux que Passe-moi le sel.
Il y a les romances plus mathématiques : 50 nuances, 80 notes, 99 folies de Clara, 100 facettes de Mr Diamonds… Allez, un petit effort, on va bientôt dépasser le 100 !
Celles où en sent que le mâle de l’histoire est torride : Mr Fire, Mr Diamonds, Beautiful Bastard… Forcément, Mr Charentaises est moins vendeur.
Celles où l’héroïne est clairement soumise : Toute à lui, À lui corps et âme, Prête à succomber, Play with me, PossédéeSi tu m’touches j’te pète les dents m’aurait davantage fait rire, mais bon…

Côté couvertures, j’ai du mal à comprendre le rapport entre la romance érotique et un briquet ou un porte-clés ! Peut-être (sans doute) un manque d’imagination ou de créativité de ma part, mais autant quand je vois des poignets attachés par un ruban je comprends, mais des boutons de manchettes, je reste perplexe. Après, quel que soit le thème de la couverture je trouve qu’elles font cheap, on sent que le budget n’a pas été mis sur ce poste !

Vivement les prochaines sorties, à quand un Tartine-moi avec un couteau à beurre comme illustration ?




Commentaires

  1. mdr ouais... mais avoir des titres semblables, avec des couv dans le même principe, etc. bah ça permet aux gens (moutons) de reconnaître rapidement un livre, de se dire, ah mais c'est le même trip, je prends !

    en gros c'est marketing, c'est pour vendre, après je ne suis pas sûre que ça soit toujours la bonne solution, mais tant que ça marche, ils ont raison de le faire mdr

    mais va falloir trouver autre chose quand même parce que ça soule un peu je te l'accorde !

    ah ouais, tartine moi ! c'est pas mal ^^

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    1. C'est tellement confus et copié-collé que je ne suis même pas foutue capable de te donner les titres de la série Crossfire que j'ai lue :p Je serais bien en peine de savoir ce que j'ai acheté ou pas si j'étais friande du genre !

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    2. bah c'est un peu ça le problème, quand ça se ressemble trop après difficile pour la mémoire de savoir quoi est quoi. et on a aussi l'impression de lire 4 fois la même chose... ce qui est problématique parce que ça devient lassant, pour ça que de surfer sur la vague, c'est bien, mais qu'un temps et il faut qu'il soit limité

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    3. Ce n'est pourtant que le début :p

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    4. je sais bien, faut espérer que la vague passe vite et qu'on aille ailleurs^^

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    5. ouais, que ça soit intéressant mais ça...

      ya le New Adult qui arrive un peu chez nous, bon... ça reste un peu dans la vague érotique, même si différent...

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    6. Mouais j'ai lu Beautiful disaster et ça m'a pas convaincue comme genre littéraire.

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  2. Amen !

    A part les couv', c'est les seuls trucs potables du genre, elles sont plus subtiles (un briquet peut représenter la flamme, un bouton de manchette => un homme élégant... bon le porte clé, ça va être plus dur de trouver) et je trouve ça bien moins kitch que deux couples qui s'enlacent...
    Après c'est surtout un atout marketing, pour ne pas effrayer les nouvelles lectrices en mal de sensation et pourvoir lire n'importe où, même si maintenant, c'est foutu !

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    1. Ah oui, j'avais pas vu les choses sous cet angle ;)

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  3. Au risque de me faire traiter une fois de plus de frigide comme ça a déjà été le cas quand j'ai voulu discuter de cette nouvelle vague...

    Le c**, ça fait toujours vendre. Alors pourquoi se casser la tête à innover ou à étayer la forme / le fond ?

    Merci pour ce billet, en tout cas. Je me sens moins seule ^.^

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    1. T'es pas frigide, tout de suite les grands mots, juste un poil coincée peut-être ^^ (pas taper !!). Mais si tu veux on peut discuter de cette déferlante de cul quand tu veux ;)

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    2. Y'a des jours où je nuance mes propos.... et d'autres non :P
      Remarque, ça ferait un bon titre aussi : Tape-moi ♥

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    3. Ouais mais Tape-moi c'est la porte ouverte aux titres trash : fouette-moi, lacère-moi... Oo

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  4. Morte de rire, excellent ce petit billet :)

    C'est vrai que cette déferlante de titres en trucmuche-moi ou en [insérez le chiffre de votre choix] de [insérez la couleur de votre choix] est assez ridicule ! Perso, je préconise l'association des deux, à quand un "Tartine-moi en dix-sept nuances de Nutella" ? XDD

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  5. J'ai bien ri. Je suis pour le Tartine-moi en 17 nuances de nutella :D

    Je suis tout à fait d'accord avec toi. Et ce que je ne comprend pas non plus, c'est qu'en plus des titres semblables, les histoires sont les mêmes, un homme riche et torturé et une demoiselle vierge et naïve.

    Et le must c'est de se dire que Harlequin fait ça depuis des années et que ça a toujours été "mal perçu" et que maintenant c'est à la mode.

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    1. Je ferai peut-être un billet sur le fond, avec les vieux clichés du mâle viril jusqu'aux poils de nez, la demoiselle naïve et vierge qui a de multiples orgasmes dès sa première fois, les passés torturés, les thérapies de groupe, les collectionneurs de culottes, le grand classique du "je savais que tu aimais ça", etc...
      A quand l'homme riche et puissant qui entreprend une femme riche et puissante aussi ? (ou autre scénario qui change)

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  6. Un titre comme "Passe-moi le sel" pourrait être marrant ;)
    Cela me fait penser à "Fraise et chocolat" d'Aurélie Aurita, tiens !

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  7. C'est dommage effectivement que "l'emballage" soit parfois si raté. J'aime beaucoup la littérature érotique (et même la pornographie, soyons fous !) et c'est comme tout : il faut élaguer ... LA meilleure comparaison qui me vient à l'esprit, c'est la romance. Il y a de tout, beaucoup n'importe quoi, mais quand on prend le temps de fouiner, on trouve de sacrées pépites !

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  8. Moi ma maman me disait, en passant devant toutes ces couvertures semblables: "Mais ça, c'est des fois qu'une conne se trompe et en prenne un autre à la place de "50 nuances"". Pas faux.

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