Résumé :
Bienvenue dans l’aile secrète de l’hôpital du comté
“Pour sauver mon frère de la drogue, j’ai accepté la
proposition d’embauche de l’Hôpital du Comté. L’école d’infirmières m’avait
préparée à beaucoup de choses (Brûler des cadavres ? Aucun problème ! Découper
des membres ? Du gâteau) sauf au service Y4 : une aile secrète de l’hôpital
accueillant tous les patients surnaturels possibles et imaginables... et les
embrouilles qui vont avec !”
Avis :
Quand l’urban fantasy s’installe dans un
hôpital, c’est Edie Spence qui vous prend en charge dans le service Y4, un
service très particulier puisque les patients sont des créatures surnaturelles.
Edie est, elle, bien humaine, pas préparée pour deux sous à rencontrer des
vampires ou des dragons, mais que voulez-vous, il faut bien travailler pour
vivre. L’infirmière ferme donc les yeux sur les particularités des malades
qu’elle doit soigner. Mais, hélas, quand on commence à fréquenter des
surnaturels, les ennuis ne sont jamais loin, et Edie va rapidement s’en rendre
compte…
Cette nouvelle série parue chez J’ai lu
brille clairement par son originalité. Prenant pour cadre un service de nuit
dans un hôpital, murs blancs et lumière blafarde, le ton est donné, Morsure nocturne ne mise pas sur le côté
drôle de l’urban fantasy, mais plutôt sur son aspect sombre et inquiétant. Et
ça fonctionne. L’ambiance est assez angoissante et quand les ennuis commencent,
elle renforce le malaise du lecteur. L’intrigue est quant à elle parfois
difficile à suivre, car un peu décousue. Certaines scènes arrivent sans que le
lecteur ne comprennent ni le pourquoi du comment, ni l’intérêt par rapport à la
trame principale. D’autant que le style de Cassie Alexander est assez inégal,
oscillant entre fluidité et humour noir à certains moments, puis chaotique à
d’autres. Un autre point gênant, le background aurait mérité d’être davantage
expliqué et exploité, le lecteur se pose beaucoup de questions et n’aura pas de
réponses sur le mystérieux service Y4 ou la place des surnaturels dans la société.
Peut-être le tome suivant donnera-t-il un éclairage bienvenu sur ces points.
Ces défauts auraient pu être estompés par des personnages forts, mais de ce
côté-là le bât blesse aussi. Edie n’est pas particulièrement attachante, elle
donne plus l’impression de subir les évènements que d’en être actrice. D’un côté,
ça change des héroïnes survitaminées dotées de plus de pouvoirs que les X-Men
réunis, mais là, l’infirmière manque de charisme et ne retient guère
l’attention. La concernant, il y a un autre point qui m’a perturbée, c’est son
choix en matière de partenaire amoureux : il est clair que je ne peux
m’identifier. Du tout.
Ce premier tome d’Emergency renferme beaucoup de bonnes idées et d’originalité, mais
peine à convaincre avec son intrigue qui manque parfois de cohérence et des
personnages sans grande envergure. Reste à voir ce que la suite réservera avant
de se faire une opinion définitive sur cette série.
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