Résumé :
Coincé entre une
progéniture ingrate et un talent de plus en plus incertain, le personnage
principal de Mon chien stupide oscille entre un cynisme salvateur et des envies
de fuite. Fils d'immigrés italiens, il caresse le rêve d'un retour à ses racines,
fantasmant sur une vie paisible aux terrasses des cafés de la Piazza Navona à
Rome. Mais pour l'heure, il faut courir le cachet, écrire des scénarios
médiocres pour des séries télé affligeantes... ou le plus souvent aller
encaisser un chèque des allocations de chômage.
L'existence
tumultueuse de la famille est bouleversée lorsqu'un gigantesque chien décide de
s'installer dans la maison, pour le plus grand bonheur de l'auteur raté mais au
grand dam du reste de sa tribu. Mon chien stupide est une tragicomédie de la
crise individuelle : crises d'adolescence à retardement, démon de midi, couple
en déliquescence. John Fante signe ici un roman touchant, débordant de
compassion et d'acide lucidité.
Avis :
C’est Fabrice Colin qui m’a incitée à lire
ce livre. Bon, ok, il ne me parlait pas vraiment à moi, c’était un statut
Facebook, mais quand même, laissez-moi mes illusions ! Bref, il
recommandait la lecture de ce livre et comme je suis faible j’ai obéi.
Me voilà donc découvrant un scénariste raté
et cynique, flanqué d’une famille dont personne ne voudrait. Comme si sa vie
n’était pas suffisamment désastreuse, va débouler un énorme chien brave, mais
un peu con (il a été nommé Stupide en même temps), homosexuel à ses heures (ce
qui a son importance, si si) qui va malgré lui être le déclencheur d’une crise
familiale qui couvait depuis longtemps.
Étude de mœurs de la société américaine à
travers une famille dont la vie est révolutionnée par l’arrivée-surprise d’un
chien aussi surprenant qu’attachant, Mon
chien Stupide est un vrai régal à lire. Concentré d’humour noir et de
cynisme, ce livre est à la fois drôle et touchant, mais il fait aussi réfléchir
au travers de notre société (enfin de la société américaine, parce que nous on
n’est pas comme ça. Ahem…).
Très court et facile à lire, il serait
dommage de passer à côté de ce livre, tant le talent de John Fante mérite
d’être (re)découvert. Un grand merci à Fabrice Colin pour ce conseil de lecture !
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