Résumé :
Olivia Townsend
est une femme comme les autres, qui se démène à l’université dans l’espoir de
pouvoir un jour aider son père dans ses affaires. Pour financer ses études,
elle travaille à l’Hypnos Club, le bar géré par le très séduisant Cash le genre de bad boy qu’elle a décidé d’éviter
comme la peste. C’est alors qu’elle rencontre le frère jumeau de son patron,
Nash, un avocat bien sous tout rapport... accessoirement casé avec sa colocataire.
Entre les deux, son cœur balance...
Avis :
[Attention
spoilers]
Ça faisait bien longtemps qu’un livre ne
m’avait pas autant inspirée pour une chronique un brin décalée visant à
expliquer pourquoi je n’ai pas aimé.
Pour commencer, je pensais avoir entre les
mains une romance NA et, en fait, je me suis coltinée une romance érotique. J’ai
été flouée sur la marchandise et j’aime pas ça, surtout que je suis en pleine
crise de boulimie NAesque (je sais, c’est pas dans le dico, et alors ?) et
que j’ai été frustrée par cette trahison (non, le mot n’est pas trop fort. Ok,
un peu quand même).
Venons-en à l’intrigue (lol ?). Dans
le rôle de la bombasse irrésistible qui n’a bien évidemment aucune conscience
de sa beauté ou de sa sexy attitude avec mordillage de lèvre compris, innocente
petite chose qu’elle est (et moi je suis Helena Bonham Carter. Bref.), nous
découvrons Olivia, étudiante (en quoi ?) et serveuse dans un bar pour
payer ses études (de quoi ?). Face à elle, non pas un bogoss gonflé à la
testostérone, mais deux, oui ma p’tite dame vous avez bien entendu, deux pour
le prix d’un : Cash et Nash (l’auteur s’est fait une entorse cérébrale
pour trouver ça, au départ elle voulait Tic et Tac mais c’était déjà pris).
Notre Olivia, gourmande qu’elle est, la coquinette, va hésiter entre le bad boy
et le futur avocat bien propret, qui va-t-elle choisir, mystère et boule de
gomme…
Vous l’aurez compris, l’intrigue est légère
et facile, aucun risque que ce livre vous file la migraine. La psychologie des
personnages n’est clairement pas le souci de l’auteur qui, de toute façon, n’a
pas cherché à, au minimum, leur donner un peu de cohérence. Un exemple vite
fait, Olivia est censée être timide n’hésite pas dès les première pages à
désaper un type qu’elle prend pour un stripteaseur. Ou alors, la définition de
la timidité a beaucoup changé depuis que j’ai mis le nez dans mon Larousse pour
la dernière fois. Donc, je récapitule, des personnages fadasses et
superficiels, une intrigue épaisse comme du papier à cigarettes, que nous
reste-t-il ? Des clichés pardi ! Et là, M. Leighton a mis le paquet,
c’est cadeau. On retrouve bien sûr l’étroitesse d’Olivia, les « colossales
proportions » de Cash ou Nash (je ne sais plus qui, appelons les Tash, on
gagnera du temps) que la jeune femme qualifie « d’arme démesurée ». À
côté de ça, santé publique et hygiène brillent aussi par leur absence « je
suis clean, dis-moi que toi aussi » (capote, non ? Ah non, si tu le
dis, on se connaît depuis trois jours après tout, je peux te faire
confiance !) et plan cul dans les toilettes de bar (endroit reconnu pour
être aussi nickel qu’une salle d’opération). Olivia s’envoie avec l’un ou
l’autre, mais pas de souci, elle prend la pilule quoi, c’est pas là le plus
important ?!
Mais, rendons à César, etc… Dans la peau, c’est aussi du romantisme
« Tu l’as senti bébé, hein ? », de l’humour (à propos du
tatouage qu’il a sur le torse) « C’est le symbole chinois qui représente
le dieu du plumard » (ne manque que les rires préenregistrés), du drama
« Ces flammes ont fait de moi ce que je suis. Un sans foyer. Un sans
famille. Un homme seul » (violons déchirants en fond sonore of course), du
Tash en mode mâle dominant à la con « C’est juste qu’elle ne le
sait pas encore », « Dès le premier soir, j’ai su que tu en valais la
peine » (il ne lui a pas regardé les dents, c’est déjà ça). Finissons en
beauté avec la phrase la plus WTF du livre, qui nous vient d’Olivia après sa
partie de jambes en l’air dans les toilettes « ce souvenir sera toujours
gravé dans ma mémoire lorsque à 109 ans, je chercherai mon dentier sur la table
de nuit ». Je ne commente même pas.
Et puis, tout à coup, arrivé au dernier
quart du livre, l’auteur s’est sans doute rappelé qu’il faudrait conclure avec
un truc un peu chiadé. Et là, c’est la fête du slip, rocambolesque et
incohérence reviennent sur le devant de la scène avec le passé de Tash, la
mafia, son père, son destin, son œuvre… Et là, j’avais un peu vu le vent venir
pour Tash, mais les explications à deux cents m’ont juste fait hurler de rire.
Ou de consternation, je ne sais pas trop, à vrai dire. Quoi qu’il en soit, j’ai
parcouru les vingt dernières pages en diagonale (je pense avoir donné suffisamment
de ma personne sur ce roman) pour mettre fin à mon roulage d’yeux incessant qui
a bien dû me filer une ride ou deux en plus !
En guise de conclusion, je laisse la parole
à la meilleure amie d’Olivia, Ginger (ou Gerry. Ou Georgia. Enfin un truc dans
le genre) qui résume bien le gros enjeu du livre, et nous offre un peu de
poésie et de classe en prime : « Pauvre petite Olivia, obligée de se
faire dilater la foufoune par deux jumeaux ultrasexy ».
Mouahahaha, excellent ! Ton billet, hein, pas le bouquin, même si je ne l'ai pas lu et que je ne le ferai pas :)
RépondreSupprimerEt la capote, c'est surfait, tout le monde le sait, hahaha...
Je suis restée vieux jeu comme fille moi ;)
SupprimerTu m'as bien fait rire. Mais ça reste consternant.
RépondreSupprimerC'est déjà ça ;)
SupprimerLa conclusion de ta chronique grandiose est grandiose ! J'ai ri ... j'avoue !
RépondreSupprimerÀ certains moments je me suis quand même demandé si le but du livre était d'émoustiller la lectrice ou de la faire rire !
SupprimerC'était mon 1er NA, sur le coup je me suis demandée si j'avais bien compris la définition du genre xD
RépondreSupprimerComme toi, j'ai été WTF en voyant l'auteur se souvenir tout à coup qu'il lui fallait un semblant de début de scénario, sauf qu'elle a encore empiré son truc !
La suite sera carrément sans moi, et c'est très rare que je ne poursuive pas une saga, ne serait-ce que par ma trop grande curiosité.
Ah nan mais je te rassure, c'est pas du NA ! Et la suite, même si on me paye je ne la lis pas :p
SupprimerPareil ! Je revends sans lire, pour me payer un livre qui vaut un minimum le temps que je devrais lui consacrer !
SupprimerJ'ai beaucoup 'aimé' aussi la scène au petit matin... Elle dort ? Elle ne dort pas ? Mais pourquoi je me pose la question, ne perdons pas de temps ! Et POUF je l'empale !
C'est cro romantique ♥
Le T2 est sorti ?!
SupprimerNan mais c'est normal, il sait mieux qu'elle ce qu'elle veut, et puis ses colossales proportions vont à coup sûr la faire monter au plafond et elle dira merci, alors pourquoi se priver ?! C'est de pire en pire ce genre de livre, il y a quand même une vision de la femme qui me choque moi.
Il me semble que la récap' de Galleane disait qu'il sortirait en juillet...
SupprimerBen sans moi, ma PAL est déjà suffisamment gigantesque sans que j'y ajoute ce genre de bousinette...
SupprimerTous les romans dans le genre pseudo NA ou pseudo Erotique reprennent les même ficelles en ce moment (et les mêmes roulages de zieux) mais pour info je crois qu'elle est comptable, ce qui justifie également la mafia, tout ça...bref un lol-book =)
RépondreSupprimerAh oui, comptable, j'avais oublié tellement c'est insignifiant dans le livre (elle va jamais à la fac la fille !). Pour la mafia c'est à cause du père de Tash ;)
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