Résumé :
Emma est excédée
quand son métro reste bloqué à la station Châtelet. Déjà qu'elle doit s’occuper
de Natan, son petit frère autiste... Quand une explosion retentit dans le wagon
voisin, elle se rue, paniquée, dans les couloirs envahis par une épaisse fumée
jaunâtre. Emma réalise que tous les accès sont condamnés et que Natan n’est
plus avec elle ! Partant à sa recherche, elle observe le comportement étrange
et terrifiant des autres passagers : indolents, marmonnant, les yeux dans le
vague…
Avis :
Obligée de ramener Natan, son petit frère
autiste, à leur domicile, Emma peste contre les lenteurs du métro, susceptibles
de perturber l’enfant. Soudain c’est le chaos, l’explosion, les cris, la
bousculade, Emma cherche à quitter cet enfer et s’aperçoit, dans un moment de
lucidité, qu’elle a oublié son frère dans la rame. Commence alors pour elle un
parcours du combattant pour le retrouver.
Voilà un petit livre sur les zombies qui
m’a bien plu. Fabien Clavel propose une vision multifacettes et originale du
zombie en jouant sur le terme même pour dénoncer nos propres comportements. En
effet, quel lieu symbolise le mieux la zombification des masses que le métro
(ok, il y a aussi la télé) où nous passons tous en mode automate, que ce soit
pour arriver à destination ou en nous abîmant dans quelque écran que nous
prenons soin d’avoir toujours sur nous. La catastrophe décrite dans le roman,
l’explosion, pourrait avoir comme effet de réveiller les passagers, de les
sortir de leur torpeur, mais il n’en est rien, on passe d’un état zombie à
l’autre. Là où L’auteur est malin, c’est qu’on ne sait jamais quelle est
vraiment la nature des zombies post-explosion : sommes-nous face à des morts-vivants
classiques, à des victimes d’une attaque biologique qui aurait affecté leurs
fonctions cognitives ou simplement à des gens en état de choc, plongés dans une
sorte de transe ? Leur état est-il réversible ? Ce doute rend les
décisions prises par les autorités encore plus révoltantes ; Fabien Clavel en
profite pour égratigner au passage le gouvernement, l’armée, etc… c’est cadeau,
et encore plus terrifiant car cela semble tellement possible… Au-delà de
l’aspect thriller horrifique (rien de gore toutefois), Métro Z c’est aussi une belle histoire d’amour fraternel entre Emma
et Natan, leur relation particulière m’a beaucoup touchée et qui est un
plaidoyer pour le droit à la différence (enfin moi je l’ai interprété comme ça
en tout cas).
Malgré son court nombre de pages, Métro Z est une œuvre complète et plus
complexe qu’un simple zombie book. Fabien Clavel soulève pas mal de questions
(je n’ai pas tout développé ici) et envisage la problématique zombie sous un
nouvel angle. Et, bonus, on retrouve même Lana Blum, l’héroïne de Nuit blanche au lycée en guest star, ça
permet de savoir ce qu’elle est devenue suite à la terrible nuit qu’elle a
vécu, la boucle est bouclée.
J'ai bien apprécié ma lecture moi aussi :) La plume est vive, l'action rondement menée... et en plus, il y a des zombies, que demander de plus ?
RépondreSupprimerTu as lu l’Évangile Cannibale du même auteur ?
SupprimerJ'ai bien aimé moi aussi. Parfois des livres courts et complets ça fait du bien. Ça change des sagas qui n'en finissent pas.
RépondreSupprimerC'est clair qu'en ce moment j'ai envie de one shot, je suis gavée des séries à rallonge (que je ne continue même plus à force).
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