Résumé :
Depuis
l’enfance, Iris a une passion pour la couture. Dessiner des modèles, leur
donner vie par la magie du fil et de l’aiguille, voilà ce qui la rend heureuse.
Mais ses parents n’ont toujours vu dans ses ambitions qu’un caprice : les
chiffons, ce n’est pas «convenable». Et Iris, la mort dans l’âme, s’est
résignée.
Aujourd’hui, la
jeune femme étouffe dans son carcan de province, son mari la délaisse, sa vie
semble s’être arrêtée. Mais une révélation va pousser Iris à reprendre en main
son destin. Dans le tourbillon de Paris, elle va courir le risque de s’ouvrir
au monde et faire la rencontre de Marthe, égérie et mentor, troublante et
autoritaire...
Portrait d’une
femme en quête de son identité, ce roman nous entraîne dans une aventure
diabolique dont, comme son héroïne, le lecteur a du mal à se libérer.
Avis :
Iris aurait aimé faire carrière dans la
mode. Douée, la jeune femme a pourtant choisi une autre voie. Employée de
banque, mariée à un médecin, elle a abandonné ses rêves de création au profit
d’une vie correspondant plus au schéma classique, dans lequel ses parents
voulaient la voir. Jusqu’au jour où le vernis éclate et la jeune femme reprend
sa vie en main.
J’avais adoré Les gens heureux lisent et boivent du café, et Entre mes mains le bonheur se faufile, bien que très différent, ne
m’a pas déçue. Agnès Martin-Lugand nous offre un portrait au vitriol de la
petite bourgeoisie de province aux idées étriquées, et un autre guère plus
reluisant de la bonne société parisienne. Iris, femme soumise ballotée d’un
« tortionnaire » (faute de meilleur terme) à l’autre est une héroïne
attachante pour laquelle le lecteur prend rapidement fait et cause. Dotée d’un
entourage toxique, la jeune femme va essayer de prendre son envol malgré les
nombreux obstacles. Sa relation avec Gabriel est très jolie, tout en douceur,
le seul îlot de normalité (si on veut) auquel Iris va pouvoir se raccrocher.
L’auteur sait vraiment dépeindre les travers de ses contemporains avec finesse
et psychologie et amener ses héroïnes à leur renaissance, et j’ai été
complètement captivée, une fois encore, par sa sensibilité.
Un deuxième roman, quand le premier a été
un coup de cœur, est un virage un peu difficile à négocier, Entre mes mains le bonheur se faufile
l’a brillamment réussi, j’en redemande.
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