Résumé :
« Passe-mondes.
C’est ainsi que je me nomme et ce sera votre patronyme à présent. Vous serez
bientôt le gardien du plus grand secret de l’humanité. Car les vivants
existent. Mais les morts aussi ».
Tout allait pour
le mieux dans la vie de Neeyers, homme droit et intègre, journaliste de son
état. Jusqu’au jour où un étrange personnage – franchement glauque – est venu
lui rendre visite pour lui annoncer que dorénavant, il ne rédigerait plus
d’articles pour son journal, mais s’occuperait de guider les morts et de
veiller sur eux !
Découvrez un
univers parsemé de légendes fantomatiques, une vision de la mort terriblement
décalée et hilarante. Laissez-vous porter par les pouvoirs du Passe-mondes et
envisagez que ce qu’il se passe dans ces pages pourrait exister…
Parce que c’est
le cas. Mais chut ! C’est un secret.
Avis :
Journaliste sans histoire à la vie on ne
peut plus banale, Neeyers se voit contacté par un étrange personnage qui lui
affirme qu’il est un Passe-mondes, celui chargé de faire passer les âmes des
défunts dans l’Au-delà. S’il refuse d’abord le « poste », Neeyers
accepte finalement, comme poussé par quelque chose de plus fort que sa volonté
propre. Ainsi commence sa formation, jusqu’au jour où il devient Passe-mondes
de plein exercice, le précédent ayant pris sa « retraite »…
Je suis restée très perplexe devant le
décalage entre le résumé et le contenu du livre. « Une vision de la mort terriblement décalée et
hilarante », je m’attendais donc à un roman drôle et
un peu barge, avec, pourquoi pas, un petit côté Tim Burton et un personnage à
la Beetlejuice. Finalement, je n’ai pas vraiment ri, souri tout au plus, et Tim
Burton restera à l’état de référence au début du livre. Mais cela, passe
encore. Ce qui m’a le plus déstabilisée, c’est le découpage du roman, et
l’orientation prise dans la seconde partie. Je m’explique, au départ l’auteur
embarque le lecteur dans une histoire de Passe-mondes qui est plutôt
intéressante et bien construite avec l’apprentissage de Neeyers. Et puis d’un
coup, il bifurque et emporte son personnage chez les vampires, sans grande
transition (le résultat est d’autant plus brutal et peu compréhensible après
coup). Là aussi, c’est bien construit, l’auteur prend le temps d’expliquer la
politique vampirique et son système de castes, le lecteur pressent les tensions
et les problèmes de politique interne, mais, pendant que notre Passe-mondes se
fait de nouveaux amis aux dents longues, quid des âmes des défunts ? La
mythologie construite dans la première partie semble abandonnée, la fonction de
Passe-mondes aussi, du coup quel est l’intérêt d’avoir développé cet
aspect ? Au final, ce n’est pas que je n’ai pas aimé L’histoire de Mr. N, mais je n’ai pas compris l’absence de
cohérence entre les deux parties. Chacune est intéressante, mais je ne vois pas
quel est l’intérêt de les avoir fait cohabiter au sein du même roman, sauf si
l’aspect Passe-mondes reprend de l’importance par la suite. Mais à la lecture
de ce premier opus, rien ne le laisse présager. À voir ce que donne la suite,
peut-être mes interrogations y trouveront une réponse…
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