Ces choses que nous n'avons pas vues venir, Steven Amsterdam

Résumé :

Lorsque votre père, à la veille de l’an 2000, vous fait évacuer la ville avec toute votre famille, la voiture chargée de vivres et de matériel de survie, alors que vous n’êtes encore qu’un enfant, il en reste forcément quelque chose. Aussi, lorsque le monde se met à ne plus tourner rond, que le climat et l’économie se dérèglent, peut-être vous montrez-vous plus prompt que d’autres à y lire les signes de la fin d’un monde. Et sans doute vous révélerez-vous plus à même d’affronter toutes ces choses que personne n’avait vues venir.


Avis :

Le livre s’ouvre à la veille de l’an 2000 sur une famille qui fuit la ville pour la campagne, le coffre de la voiture empli de vivres, la peur du bug du millénaire chevillée au corps. Bien entendu, le bug n’aura pas lieu, mais au cours des différentes séquences qui découpent le roman, le lecteur va être témoin de l’évolution climatique, sociale et sanitaire du pays (les États-Unis ?) à travers les yeux du narrateur, de sa tendre enfance à la fin de sa vie.


Ces choses que nous n’avons pas vues venir est un livre assez déroutant de par sa construction. Il n’y a pas d’intrigue en tant que telle, le seul fil conducteur est le narrateur qui, à travers chaque tranche de sa vie, nous permet de découvrir les évolutions de la planète. Vagues de violence, épidémies, réchauffement climatique ou pseudo dictatures, les choses ne vont pas en s’arrangeant et chaque séquence est plus sombre que la précédente. Le narrateur ne juge pas la situation, ne cherche pas à changer les choses, il s’adapte, suit le sens du vent, un coup hors du système, l’autre en faisant complètement partie, il fait preuve d’une débrouillardise qui n’a d’égal que son égoïsme, à l’image de la société qui nous est présentée. J’ai été assez mal à l’aise face à ce que nous découvrons au fil des pages, d’une part parce que ça ne correspond pas à mon idéal de vie, mais surtout parce que ça me semble terriblement réaliste et donc effrayant. Seule la fin laisse néanmoins entrapercevoir une lueur d’espoir, mais le roman reste une lecture assez plombante malgré tout.

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