Résumé :
À 16
ans, Aysel n'a qu'une obsession : planifier sa propre mort à la perfection.
Entre sa mère qui la regarde à peine, ses camarades de lycée qui l'évitent, et
son père responsable de l'accident fatal qui a marqué sa petite ville à jamais,
pour Aysel la vie est devenue trop lourde à supporter. Seul problème, elle
n'est pas sûre d'y arriver seule. C'est alors qu'elle découvre Suicide
Partners, un site qui lui permettra de trouver le compagnon idéal. Et c'est
FrozenRobot, alias Roman, victime d'une tragédie familiale, sur qui elle jette
son dévolu. Aysel et Roman n'ont rien en commun, mais ils commencent à
apprivoiser leurs failles. Alors que la date fatidique approche, Aysel va
devoir choisir entre son envie de mourir et celle de convaincre Roman qu'il ne
devrait pas se sacrifier. Et Roman n'est pas du genre facile à persuader...
Avis :
Le
roman s’ouvre sur Aysel, jeune fille de seize ans qui veut en finir avec la
vie. Employée par une société de télémarketing quand elle n’est pas au lycée,
le lecteur comprend vite que la jeune fille est à la fois ménagée et scrutée
par ses concitoyens à cause de quelque chose qu’aurait fait son père, mais
quoi ? Lasse de la vie, elle souhaite partir avec quelqu’un d’autre, un suicide partner, d’où le nom du site sur
lequel elle rencontre Roman. Au fil de leurs échanges, les deux adolescents
vont apprendre beaucoup l’un de l’autre et, qui sait, peut-être changer leur
façon de voir la vie.
Le Vide de nos cœurs
laisse le lecteur vidé, complètement essoré émotionnellement après plus de 300
pages à la fois pesantes et tristes, mais aussi pleines d’espoir et d’humour
(noir). Le thème abordé, le suicide chez les adolescents, n’est pas des plus
folichons et bien souvent ce genre de roman a tendance à sombrer dans le mélo,
voire le pathos le plus gluant, du genre qui vous colle à la rétine pendant la
lecture. Ici, il n’en est rien. Jasmine Warga aborde le thème avec sobriété et
pudeur, elle n’en profite pas pour manipuler le lecteur et l’inciter à
s’apitoyer sur le sort de ses personnages. Bien entendu, il y a de l’émotion,
mais jamais d’impression de « trop ». Le lecteur suit avec angoisse
les deux jeunes gens, espère, bien entendu, qu’ils ne mettront pas leur plan à
exécution, mais le livre n’est pas si simple et leur vie pas si facile. Jusqu’à
la dernière page on s’interroge, on espère, on se résigne, c’est là la force de
ce bouleversant roman qui résonne en nous bien après le dernier mot…
Je l'ai dans ma PAL et je sens que je vais essayer de lire cet été, ton avis m'a donné envie.
RépondreSupprimerJe pense que ça te plaira ;)
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