Résumé :
Paul
O’Rourke est un dentiste hors-pair, un New-Yorkais qui entretient avec sa ville
des rapports ambigus, un athée convaincu, un supporter désenchanté des Red Sox,
et grand amateur de mokaccino. Et pourtant il est hors du monde moderne. Son
métier, certes, occupe ses journées, mais ses nuits ne sont qu’une succession
de regrets ; il ressasse les erreurs qu’il a commises avec Connie, son
ex-petite amie (qui est également l’une de ses employées) et, tour à tour,
vitupère ou s’émerveille devant l’optimisme du reste de l’humanité.
Ainsi
va sa vie, jusqu’à ce que quelqu’un se fasse passer pour lui sur le web.
Impuissant, Paul O’Rourke voit, avec horreur, paraître en son nom un site
internet, une page Facebook et un compte Twitter, qui semblent vouloir faire
l’apologie d’une religion ancienne tombée dans l’oubli. Mais cette imposture on
line, bientôt, ne se contente plus d’être une simple et odieuse atteinte sa vie
privée. C’est son âme même qui se retrouve en danger, car son double numérique
est peut-être bien meilleur que sa version de chair et de sang. Ce nouveau
roman de Joshua Ferris, vertigineux d’inventions, empreint d’un humour
caustique, s’attaque aux trois fondamentaux de notre existence moderne : le
sens de la vie, l’inéluctabilité de la mort, et la nécessité d’avoir une bonne
hygiène dentaire.
Avis :
Après
ce roman, vous ne verrez plus votre dentiste ni votre hygiène bucco-dentaire du
même œil ! Paul O’Rourke est dentiste, a des idées bien arrêtées sur tout,
notamment l’utilisation du fil dentaire. Sa petite vie bien ordonnée va voler
en éclats quand il apprend qu’il est victime d’usurpation d’identité sur les
réseaux sociaux…
Tout
à tour drôle, cynique, émouvant ou carrément agaçant, Paul O’Rourke ne laissera
pas le lecteur de marbre. Le début du roman est un peu long, les atermoiements
de Paul devenant un peu lassants au fil des pages. Le rythme de croisière est
atteint quand le héros se retrouve confronté à une usurpation d’identité. Et
pourtant, difficile de tenir la distance malgré tout. Égocentrique patenté, le
héros est de plus en plus pénible quand on avance dans le roman. Ce qui était amusant au
départ devient saoulant, ce qui pouvait interpeller dans ses réflexions finit
par irriter. Se lever à nouveau de bonne
heure est de ses romans qui commencent bien et font flop, trop long et trop
bavard.
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