Résumé :
Benjamin
Varenne, un beau gosse acteur raté ou plutôt qui n’a pas encore percé, enchaîne
les castings foireux et les jobs alimentaires. Pendant la période des fêtes, il
fait office de Père Noël au Printemps. Débarque une petite bombe aux longs cheveux,
encadrée de deux gardes du corps. Elle minaude ouvertement et exige un selfie
avec le Père Noël.
Avis :
Et
hop, encore un résumé éditeur charcuté par mes soins pour ne pas spoiler
l’histoire. Bref, Benjamin est donc un acteur raté qui a une fâcheuse tendance
a toujours prendre les mauvaises décisions. Coincé dans un costume de Père Noël
qui gratte, faute de vrai rôle de comédien (faut bien manger), cerné par une
bande de mouflets vagissants, son radar à filles va repérer Victoire, la petite
bombe du résumé. Sachez juste que la petite bombe est une source inépuisable
d’emmerdes et que Benjamin va se retrouver dedans jusqu’au cou.
« La dernière fois que j’ai réussi
quelque chose, c’était le montage d’une armoire Ikea, et encore, je crois bien
que j’ai mis les caches à l’envers. Pour le reste, je galère, comme tous les
comédiens – un peu plus, même, puisque je n’ai jamais cumulé assez
d’heures pour décrocher mon statut d’intermittent. Jamais. »
Victoire
est riche, lui joue un Pretty Woman
inversé, ils finissent dans le même lit, bref, « ce rêve bleu, je n’y
crois pas, c’est merveilleux ». Sauf que non, ce n’est finalement pas
merveilleux du tout et la vie morne et triste de Benjamin va prendre des
couleurs, et pas qu’un peu.
On
sort complètement du registre fantasy
auquel Gabriel Katz nous avait habitués. L’auteur signe ici une comédie
policière enlevée dans laquelle on retrouve néanmoins sa plume caractéristique.
Le héros multiplie les problèmes, fait les mauvais choix, tout va de mal en
pis, parfois c’est un peu gros, mais, comme on dit, plus c’est gros, plus ça
passe. Le rythme est tel que le lecteur ne s’arrête pas à la surenchère
d’embrouilles, il poursuit sa lecture, avide de savoir comment tout cela va se
terminer. Nous avons dans le roman une belle galerie de personnages plus
déjantés les uns que les autres, qui servent parfaitement cette histoire.
« Dans sa robe de chambre
molletonnée, les cheveux en bataille, traînant ses savates sur le parquet
jonché de bouteilles vides, ma mère a un côté reportage sur les pays de l’Est.
Ces pays dont le nom se termine par « stan », où des alcoolos en
jogging t’expliquent que sous l’URSS, on crevait la dalle, mais que c’était
mieux quand même. »
Le
style et l’humour grinçant de Gabriel Katz font merveille, tout comme sa
maîtrise de son récit. L’auteur balade le lecteur en même temps que le
personnage principal, le menant par le bout du nez du début à la fin. Car oui,
la fin est tout sauf ce que l’on peut imaginer, pour notre plus grand plaisir.
« Il faut bien reconnaître que
chaque fois que ce gorille me prédit une catastrophe, elle a lieu. S’il n’avait
pas déjà un surnom, je l’appellerais Cassandre. »
Si
vous aimez les intrigues policières un brin rocambolesques, glousser (peut-être que
vous faites ça plus élégamment, mais moi je glousse) pendant votre lecture, et
vous en prendre plein les yeux, n’hésitez pas, ce livre est pour vous !
Commentaires
Enregistrer un commentaire