Résumé :
Jean Louise Finch,
dite « Scout », l’inoubliable héroïne de Ne
tirez pas sur l’oiseau moqueur, est de retour dans sa petite ville natale
de l’Alabama, Maycomb, pour rendre visite à son père, Atticus. Vingt ans ont
passé. Nous sommes au milieu des années 1950, et la nation se déchire autour
des questions raciales. Confrontée à la société qui l’a façonnée mais dont elle
croit s’être affranchie en partant vivre à New York, Jean Louise va découvrir
ses proches sous un jour inédit…
Va
et poste une sentinelle est l’occasion de retrouver Jean Louise
Finch, la petite Scout de Ne tirez passur l’oiseau moqueur. Vingt ans ont passé, mais les problématiques raciales
restent les mêmes dans l’Alabama des années cinquante, où la jeune femme
revient voir son père après être partie pour vivre à New-York.
Si on retrouve le franc-parler et
l’impertinence de Scout (oui, pour moi elle restera Scout), Maycomb a bien
changé, elle. Jem est mort (le choc) et Atticus, le défenseur des droits et de
l’égalité semble avoir renié ses convictions. Dans ce contexte, le lecteur est
aussi troublé et en colère que la jeune femme. Le revirement d’Atticus est très
déroutant, le lecteur ayant, tout comme Scout, érigé l’avocat en modèle,
sûrement un peu idéalisé, mais qu’importe, il était la lumière dans
l’obscurité. Ici Harper Lee abat son mythe, amène le lecteur à s’interroger sur
la nature humaine. Et c’est tout l’enjeu du livre. Le lecteur est-il prêt à
accepter que son héros ne soit qu’un homme, avec ses failles, et puisse donc
être décevant ? Pour ma part j’ai eu beaucoup de mal. Même si le roman se
lit tout seul, il m’a laissé un goût amer dans la bouche, mais mérite d’être lu
car l’auteur lance des pistes et amène la réflexion sur un sujet toujours
d’actualité.
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