Synopsis :
Dans un futur
proche… Toute personne célibataire est arrêtée, transférée à l’Hôtel et a 45
jours pour trouver l’âme sœur. Passé ce délai, elle sera transformée en
l'animal de son choix. Pour échapper à ce destin, un homme s'enfuit et rejoint
dans les bois un groupe de résistants ; les Solitaires.
Avis :
Imaginez un futur dans lequel le célibat est un
état impossible pour la société. Votre mari vous a plaqué hier ? Votre
femme est morte la semaine dernière ? En route pour l’Hôtel, où vous avez
quarante-cinq jours pour trouver votre nouvelle âme sœur. À défaut, vous serez
transformé en l’animal de votre choix (euthanasié serait le mot juste, mais ça
mettrait sans doute trop la pression aux résidents). David a choisi le homard,
animal qui vit centenaire et se reproduit tout au long de sa vie. Wouhou, je
sens que je vais m’amuser, ce film transpire le bonheur et la gaité dès les
premières minutes. On assiste donc aux jeux et rencontres organisés pour que
chacun trouve sa chacune, le tout dans une ambiance glauque et avec une lenteur
qui ferait passer un escargot pour Usain Bolt. Je vous la fait rapide, mais on
se fait autant chier que les célibataires du film. Et puis, d’un coup David
décide de rejoindre le groupe des Solitaires dans les bois. À lui la liberté,
le bonheur et… et non. Ce groupe est tout aussi rigide que le précédent. Dans
le premier, être célibataire peut vous conduire à votre mort, mais, dans le
second, vous risquez la mort si vous ne faîtes ne serait-ce que flirter avec quelqu’un.
À ce moment, j’avais dû regarder ma montre au moins quatre-vingt-dix-sept fois.
Et c’est pas fini. Ce petit monde peut se mêler aux citoyens de la ville en s’habillant
comme eux, mais retournent dans la forêt en pouilleux pour danser, seuls, sur
le la musique électronique (chacun avec sa musique au casque), je n’ai pas
compris l’intérêt. Les gens sont froids et désincarnés, cent-douzième coup d’œil
sur ma montre. Bref, on s’emmerde ferme, comme les personnages. Il y a bien une
histoire d’amour, du moins autant que deux personnes de cette société peuvent s’aimer,
mais voilà la cent-quatre-vingt-troisième fois que je regarde ma montre, un peu
d’action, j’étouffe un deux-cent-douzième bâillement, enfin, un dernier plan
long comme un jour sans pain (trois-cent-unième coup d’œil à ma montre), oh
punaise, c’est terminé, enfin, je commençais à dérouler ma corde.
Il faut savoir que The Lobster a eu le prix du jury au dernier festival de Cannes, sans
doute pour ça que c’est aussi chiant. Oui, je sais c’est cliché, mais tant pis,
c’est ma chronique et j’écris ce que je veux dedans. En mode intello-bobo-chic
je vous dirais que ce film est la critique de notre société conformiste qui
veut que lorsque l’on pense sortir de la norme, c’est pour mieux entrer dans
une autre. La froideur des personnages fait écho à celle de notre humanité déshumanisée.
Certains pousseront à dire que le film pointe du doigt la pression sociale qui
exige qu’on finisse en couple avec 1,9 enfant, mais ce serait oublier l’escapade
bucolique de David chez les Solitaires qui appliquent le concept strictement
inverse. En mode Chani-voulait-juste-regarder-un-film-sympa, je vous dirais que
je me suis violemment fais chier, trop de glauque tue le glauque, cette morosité
ambiante m’a collé à la peau comme un résidu de pansement mal enlevé. Sans
compter la musique très années soixante-dix pour accompagner l’angoisse, genre
violons grinçants, j’étais à deux doigts de me percer les tympans.
Alors ok, je veux bien admettre que Colin
Farrell est excellent dans ce rôle à contre-emploi, que l’identité du film est
très marquée, que l’ensemble est saisissant, mais ce n’est vraiment pas un film
pour moi.
Bref, ce film est sûrement génial pour une
étude de genre, mais pour le divertissement, il faudra passer votre chemin. En
ce qui me concerne, Homard m’a tuer.
Ah merde ! le pitch était super sympa ! et blam
RépondreSupprimerAh ben en lisant le synopsis j'étais très emballée, mais rapidement j'ai compris qu'il fallait que je modère mon enthousiasme -_-
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