Résumé :
Un nouveau virus
extrêmement contagieux s'est abattu sur la Terre. Quatre cents millions de
morts. Si la plupart des malades, cependant, n'y ont réagi que par des
symptômes grippaux dont ils se sont vite remis, un pour cent des victimes ont
subi ce qu'il est convenu d'appeler le "syndrome d'Haden" :
parfaitement conscients, ils ont perdu tout contrôle de leur organisme ; sans
contact avec le monde, prisonniers de leur chair, ils sont devenus des
"enfermés". Vingt-cinq ans plus tard, dans une société reformatée par
cette crise décisive, ces enfermés, les "hadens", disposent désormais
d'implants cérébraux qui leur permettent de communiquer. Ils peuvent aussi
emprunter des androïdes qui accueillent leur conscience, les
"cispés", voire se faire temporairement héberger par certains
rescapés de la maladie qu'on nomme "intégrateurs"... Haden de son
état, Chris Shane est aussi depuis peu agent du FBI. A sa première enquête,
sous la houlette de sa coéquipière Leslie Vann, c'est justement sur un intégrateur
que se portent les soupçons. S'il était piloté par un haden, retrouver le
coupable ne sera pas coton. Et c'est peu dire : derrière une banale affaire de
meurtre se profilent des enjeux colossaux, tant financiers que politiques.
Avis :
Un virus a durement touché les humains à
l’échelle mondiale. Parmi ceux qui ont survécu, certains restent enfermés dans
leur propre corps, parfaitement conscients mais incapables de bouger ou
communiquer : c’est le syndrome d’Haden. Les progrès de la science
faisant, 25 ans après il est possible pour ces malades de transposer leur
conscience dans des androïdes, les « Cispés », ou des
« intégrateurs », des humains pouvant eux aussi abriter de temps en
temps les hadens. Chris Shane est haden fraîchement devenu agent du FBI. Sa première
affaire, mêlant Cispés et intégrateurs, va prendre une envergure insoupçonnée.
À mi-chemin entre roman policier et
science-fiction, Les enfermés m’a
rapidement plu. Le background est fouillé et intéressant, la question du
handicap mise en exergue par le syndrome d’Haden est, à mon sens, bien traitée
et tout à fait crédible dans les sentiments et souhaits des malades. L’intrigue
met en scène un duo policier qui, malgré quelques clichés (gentil policier
débutant vs enquêtrice expérimentée, désabusée et cynique), fonctionne plutôt
bien, avec des personnages attachants ayant chacun un passé riche qui permet de
mieux les comprendre. L’intrigue est quant à elle bien menée, la transposition
de conscience dans différents corps, humains ou synthétiques, est parfaitement
bien exploitée, assurant la cohérence entre la toile de fond SF et l’enquête
policière en cours. La fin est un peu trop vite expédiée mais reste néanmoins
satisfaisante pour un roman aussi court. La plume de John Scalzi, que je découvrais,
est très agréable, empreinte de beaucoup d’humour, apportant une certaine
légèreté au récit par moments.
Le livre se termine par un documentaire sous
forme de témoignages, études ou reportages sur le développement et la
propagation du syndrome d’Haden, qui est un bon complément pour approfondir le
sujet, mais ne m’a pas enthousiasmée plus que ça.
Je vous recommande néanmoins vivement cette
lecture, qui fut pour moi une belle découverte.
Alors, Chris, garçon ou fille ? :p
RépondreSupprimerGarçon pour la parité ^^
SupprimerIl doit n'y avoir que moi qui ne s'est pas posé la question... et ce à aucun moment.
SupprimerEnfin bref, pour moi cela reste mon coup de coeur de 2016... lol